Lyon, au fil de l’eau

Si j’adore voyager, découvrir de nouvelles contrées, rencontrer d’autres cultures, goûter à des saveurs complètement différentes, contempler de multiples couleurs, rêver devant des panoramas inimaginables, préparer un périple durant des mois entiers ou compter sur un voyage de dernière minute complètement inattendu, je dois avouer que jouer les touristes dans sa propre ville n’est pas mal non plus !

Profitant d’une visite du frangin et de sa douce, nous avons découvert Lyon sous un autre angle, à fleur de fleuve. Sous un ciel bleu à faire pâlir Klein, nous avons embarqué sur le pont supérieur d’un bateau pour voguer sur la Saône. Le vent fouettant nos cheveux et atténuant la chaleur environnante, nous nous sommes évadés le temps d’une visite, guidés par une hôtesse aux commentaires experts et à l’humour décalé. Il ne restait plus qu’à dégainer l’appareil photo pour immortaliser ce bel après-midi et partager ces quelques souvenirs par ici…

Tour à tour, Lyon nous propulse dans un conte avec sa Basilique de Fourvière aux allures de château féérique ; elle nous fait remonter le temps avec sa cathédrale Saint-Jean digne des Piliers de la Terre ; enfin, elle nous emporte jusqu’à San Francisco avec son pont suspendu aux faux airs de mini Golden Gate Bridge. Trois destinations lointaines et inattendues en une traversée !

Au ras de l’eau, la nature se déploie, les péniches se dévoilent et des détails invisibles depuis la terre révèlent leurs secrets.
En passant devant ces fenêtres où se reflètent les remous du fleuve et la clarté du ciel, je me prends à rêver de refaire cette croisière de nuit. Juste pour pouvoir jeter un œil curieux à travers le carreau et contempler la décoration de ces lieux emplis de mystères.

Nous atteignons enfin l’île Barbe, petit îlot semi-privé camouflé dans un nuage de verdure. Aaah qu’elle porte bien son nom d’« île sauvage » cette demoiselle ! Son abbaye a depuis longtemps disparu mais son église romane Notre-Dame témoigne encore de son passé religieux.
Alors que nous la contournons, je me verrais bien débarquer sur sa rive pour une pause lecture coupée du monde ou une partie de pétanque à l’ombre des regards. Un déjeuner de gourmet, au restaurant gastronomique qui se cache en son cœur, ne serait pas de refus non plus !

Soixante minutes viennent de s’écouler, mais c’est une bouffée d’air démesurée que je viens d’inspirer. Comme quoi, l’évasion à deux pas de chez soit, ce n’est pas si compliqué. Il suffit d’aller la chercher et de lui ouvrir les bras !

Et vous, jouez-vous souvent les touristes dans votre ville ?