Attention, grosse révélation ce matin…
Je devrais peut-être plutôt garder cet article pour demain, jour sacré du « Jeudi Confession » dans le temple du gazouillis ; j’ai nommé Twitter.
Mais tout compte fait, considérez ce mercredi comme un non-anniversaire !
Je vais peut-être vous surprendre mais en dehors de manger, grignoter, becqueter, casser la graine, croquer, dévorer et savourer, j’ai aussi d’autres passions dans la vie. Et oui ! Comme jouer avec les mots, les lire, les assembler pour en composer des articles sur ce blog ou au boulot. Mais ce n’est pas de celle-ci que je veux vous parler.
De passion, parlons plutôt de passe-temps ; d’une autre activité pouvant être caractérisée par ces quelques verbes : regarder, observer, contempler, deviner et imaginer.
Ne vous est-il jamais arrivé d’être assis dans le métro ou à une terrasse, caché ou non derrière de grosses lunettes fumées, et de vous mettre à regarder défiler le monde devant vous ? D’observer tous ces gens passant, l’espace d’un instant, sous vos yeux et dans vos vies ?
Alors, devant ces silhouettes inconnues, vous vous mettez à imaginer qui ces personnes peuvent être, où vont-elles, ce qu’elle font comme métier, leurs loisirs, …
Ici, par contre, point de critique. Seule la rêverie a sa place.
Cela m’arrive de temps en temps, pour ne pas dire souvent.
J’aime choisir l’une de ces personnes plus ou moins au hasard (souvent parce que son visage est atypique), la transformer en personnage et m’échapper dans mes pensées. M’en servir comme point de départ pour construire une histoire ; un conte futile de quelques secondes qui me garantit distraction et évasion.
Et toute la beauté de ce jeu réside dans une chose… la méconnaissance de la réalité ; cette impossibilité d’en savoir davantage sur mes sources d’inspiration, mes muses. Ainsi, la liberté de création est sans limite.
Alors quand j’ai relu, pour la énième fois, La Triste Fin du Petit Enfant Huître de Tim Burton et que je suis tombée sur ce poème illustré, je me suis tout de suite reconnue dans cette héroïne bizarroïde. Couleur de cheveux mise à part, The Staring Girl, c’est moi !
Et vous, vous prenez-vous parfois à rêvasser ainsi ?
Ou peut-être êtes-vous déjà tombé sur le regard égaré de… La fille qui fixait !
Allez, sur ce, je vous laisse avec ces quelques mots de Tim…
Staring Girl
I once knew a girl
who would just stand there and stare.
At anyone or anything,
she seemed not to care.
She’d stare at the ground.
She’d stare at the sky.
She’d stare at you for hours,
and you’d never know why.
But after winning the local staring contest,
she finally gave her eyes a well-deserved rest.
« La Triste Fin du Petit Enfant Huître et autres histoires » est disponible en poche aux éditions 10/18
16 commentaires
observer les gens,je fais ca à la plage, et je me régale , mais je ne suis pas une staring girl non plus, j’en loupe des choses !
C’est vrai que la plage c’est pas mal pour ça aussi ; cachée derrière des lunettes de soleil ET un magazine people ! ^^
Je connais une petite fille qui passe son temps à fixer les gens, souvent je l’observe moi-aussi et elle reste de longues minutes à regarder le visage de celui qui parle, sans bouger, comme si elle voulait mémoriser ses traits et ses mots…
Et en la regardant, tu dois te dire… « Mais qu’est-ce qu’elle peut penser ? » et c’est parti pour 10 min de rêverie !
Cela m’arrive assez souvent mais ça dépend beaucoup du lieu …
Je me souviens avoir pris beaucoup de plaisir à observer lors de notre voyage en Inde.
Nous passions des heures assis sur un banc dans la rue ou dans une gare à observer …
En voyage, c’est encore mieux ! Et en Inde, je ne peux qu’imaginer le dépaysement procuré par toutes ces couleurs, ces sons et ces odeurs.
j’aime beaucoup ton article !
peut être parce que je fais la chose dont tu parles, je le fais aussi en zieutant dans les appart et les maisons la nuit … mais pas seulement 🙂
mais je n’ai pas remarqué d’autres yeux comme les miens
Ah oui, j’avoue aussi lorgner dans les apparts allumés la nuit. J’aime y observer la déco et l’ambiance !
I’m just like you et je n’ai pas honte de le dire j’observe TOUS LES JOURS les gens que je croise, dans les transports en commun tout! Huhu… Gossip girl moi? Non!!!!!
XoXo ! 😉
Comme toi, je m’imagine très souvent des histoires sur les personnes que je vois, mais dans les transports publics uniquement, parce que j’ai le temps… Le pire, c’est dans l’avion, parce que chaque fois je me dis que je ferais bien de mémoriser les têtes des personnes en cas de crash car je devrais peut-être vivre avec eux sur une île perdue à la « Lost » ! ;o) Ma foi, on ne sait jamais, hein ?
Dans les transports c’est encore meilleur. Surtout le matin quand tu finis ta nuit !
Dans l’avion, j’évite de penser à… tout, surtout à Lost ; sinon tu peux direct me faire respirer dans un sac en papier.
Et Jack, tu le mémoriserais rapidement Jack ? 😉
Je regarde toujours les autres, même souvent écoute leurs conversations, je trouve ça passionnant de s’immerger dans le monde d’une autre personne!
De quoi voyager sans bouger !
Ooooh oui, j’aime beaucoup imaginer la vie des passants que je croise. Parfois, c’est une phrase échangée entre deux personnes que je ne connais pas qui fait germer en mois toute une petite histoire. Sans raison. C’est juste divertissant 🙂
Je regrette tellement de ne pas avoir acheté ce petit recueil quand j’étais à Nottingham il y a plus d’un an maintenant. A l’époque j’avais déjà dû trop dépenser (et pensais déjà au poids de ma valise géante) mais il est temps de me le procurer, bientôt!