Pour le billet d’aujourd’hui, je vous invite à bord d’un boeing-machine-à-voyager-dans-le-temps. Oui, rien que ça ! Nous allons traverser l’Atlantique, direction le Canada, et revenir à cette larmoyante journée de septembre 2010. Ne vous inquiétez pas, c’est pour la bonne cause ; point de pathos à l’horizon !
Alors que les couleurs du célèbre été indien n’avait pas encore teinté les arbres du Mont-Royal, je tirai ma révérence d’une agence montréalaise au grand coeur, considérée comme ma famille d’adoption. Le temps était venu de rentrer au bercail et de retrouver le Vieux Continent. On a dit « pas de pathos » alors je vous épargne les accolades, embrassades, mails de départ et yeux rougis pour en venir à ces petits cadeaux. Ces petites attentions qui allaient se transformer en souvenirs et m’accompagner dans de nouvelles aventures.
L’un d’eux était un porte-clé… un magnifique symbole de l’ouverture d’une nouvelle porte dans ma vie ; du passage à une nouvelle étape.
Ce porte-clé à la signification forte est d’une douceur infinie. Parce qu’il porte la tendresse et la délicatesse de celle qui me l’a offert (merci Édith ! ♥). Mais aussi parce qu’il est fait de fourrure de renard. Non, non ne vous indignez pas ! Ne ne partez pas non plus !
Bon j’avoue, moi aussi j’ai tiré la grimace en voyant l’étiquette. Mais ensuite, mes neurones se sont activés et mon cerveau a percuté… Pourquoi ma bienfaitrice, végétarienne de surcroît, m’aurait-elle offert un objet en vraie fourrure ? En peau d’animal mort ?!
La médaille accompagnant la petite boule de poils a attiré mon regard et le nom Harricana s’est dévoilé. Alors j’ai compris !
La vocation d’Harricana par Mariouche est de recycler les matières nobles en vêtements et accessoires de mode. Elle récupère d’anciens manteaux de fourrure, carrés de soie, cachemires ou encore robes de mariée et les transforment en pièces uniques. Via cette démarche, la vie de 600 000 animaux aurait été épargnée depuis 1994.
Nommée d’après la rivière où eurent lieu les premières traites de fourrure, la marque canadienne met un point d’honneur à produire chacune de ses créations au Canada. Près de 90% des fourrures utilisées en confection dans ses ateliers serait d’origine québécoise.
Comme beaucoup d’entre nous, je n’aime pas l’idée de tuer des bêtes dans le but de se vêtir – bon sauf, quand on est un inuit et que le phoque est notre seule source d’alimentation, d’habillement, de chauffage,… Nous avons tant d’autres alternatives. Vous me direz que c’est la même chose pour la bouffe ; mais là n’est pas le débat !
J’ai trouvé la mission d’Harricana fondée et porteuse de sens. Elle prouve que la mode aussi peut s’intégrer dans une démarche éthique et durable. Et qui plus est, ses créations sont charmantes…
Collier long (robe de mariée recyclée) et Adgo Foulard
Hobo petit modèle et Kako Tuque 1 pompon
Cache-Oreille Siut et Porte-Clé
Bien sûr, les prix pratiqués ne sont pas donnés. N’oublions pas qu’il est ici question de matières nobles. Mais bien au delà, c’est le savoir-faire et l’engagement de la marque qui sont à l’honneur. Et c’est pourquoi je voulais vous parler de ce doux coup de cœur !
Harricana
3000 rue Saint-Antoine Ouest
Montréal (Québec) H4C 1A5
Boutique en ligne
Crédits photo d’entête : Harricana
8 commentaires
Je salue le concept ! En plus, si çà donne quelque chose de beau, c’est encore mieux ! Merci du partage m’dame !
C’est un très beau concept! Merci de nous en avoir parlé 🙂
Très belles créations et très belle idée qu’a eu cette marque, j’applaudis !
Merci les filles. Je suis ravie que le concept vous plaise !
J’ai vraiment trouvé leur démarche originale et pertinente.
Je vais me faire haïr des bien-pensants, mais j’en ai marre du politiquement correct et je l’avoue, la fourrure ne me gêne pas du moment que les animaux ont été traités dans leur vie avec soin et respect, ce qui est le cas pour tout fourreur professionnel qui se respecte car on ne peut rien faire avec une fourrure abimée.
Je trouve donc la démarche d’Harricana encore plus admirable et ne manquerais pas d’aller faire un tour sur leur site. Merci pour cette belle découverte !
Je peux comprendre ta position. Après tout, on ne fait pas tout un foin du cuir alors que c’est aussi d’origine animal.
Mais quand je lis qu’il faut plus d’une centaine de chinchillas pour un manteau… je regarde ma ptite boule de poils dans sa cage et me dis qu’on a tout de même d’autres alternatives. Ce qui, je l’avoue, est totalement subjectif et 🙂
C’est vraiment joli ce qu’elle fait et en plus Mari-Ouche est vraiment une fille cool et passionnée … j’avais eu la chance de al rencontrer à mon école de mode 🙂
Je ne savais pas que tu avais fait une école de mode. À Montréal ?
L’écouter parler de son projet a dû être passionnant !