Si certains peuvent se vanter d’avoir parcouru la brousse kenyane ou d’avoir admiré les lions s’étirer sous le ciel du Botswana, moi je peux me targuer d’un safari… en Loire Atlantique !
La classe n’est-il pas ?
Cet été, au volant d’une petite clio bien plus bling-bling qu’une jeep crasseuse, nous avons sillonné les pistes de Planète Sauvage. L’originalité de ce zoo est de pouvoir observer les animaux, non pas au travers des grilles d’une cage, mais depuis les fenêtres de son véhicule. Le parc animalier comprend également un delphinarium, un village reptiles, et un parcours jungle avec pont suspendu au-dessus d’une tribu de macaques effrontés.
Nous avions pris nos billets à l’avance, mais vacances scolaires et temps trop couvert pour jouer sur la plage obligent, nous avons dû faire preuve de patience pour voir le plumeau de notre première autruche.
La barrière d’entrée franchie, nous nous engageons donc sur la piste safari à la découverte des habitants du parc. Un peu comme Jurassic Park ; les écailles, les hurlements et la chèvre déchiquetée en moins !
S’en suit une long procession de véhicules, défilant entre les enclose des animaux. Ah, ça j’ai pu le travailler mon point de patinage. Mais dehors la rabat-joie, ce rythme nous convient parfaitement pour observer chaque espèce !
Les rhinocéros paissent tranquillement dans leur champ, exhibant leur armure devant nos yeux ébahis et nous faisant voyager quelques centaines de millions d’années en arrière. Les girafes se grattent la colonne contre le tronc de ce vieil arbre, tandis que les pintades audacieuses traversent le sentier en fil indienne, juste devant nos roues. Ici un éléphant chasse les parasites de son épiderme de pachyderme à coups de jets de poussière. Et là, les zèbres gourmands faufilent leur tête chevaline dans une voiture, à la recherche de pop-corn à becqueter. Les enfants, hilares, sont aux anges.
Puis vient la section des prédateurs. Vitres relevées, barricadés dans leur voiture, les visiteurs traversent les portiques de sécurité et scrutent le paysage à la recherche d’un fauve endormi ou d’un loup en manque de pleine lune.
Le point positif de ce parc est de pouvoir avancer à son rythme. La piste est suffisamment large pour que les voitures se doublent si l’une préfère rester contempler ce kangourou albinos et que l’autre s’impatiente de voir les hippopotames.
Son point négatif, c’est l’être humain !
Ici, son comportement s’étudie avec autant d’intérêt que celui des hôtes de ces enclos. Si vous êtes étudiant en anthropologie, pensez à y faire un tour, ça peut être judicieux pour vos recherches…
Parce qu’il faut savoir qu’en ces territoires, l’être humain est seul ; même entouré de ses congénères.
Que ces derniers attendent depuis 5 minutes l’un derrière l’autre de pouvoir franchir la prochaine barrière, peu lui importe. Il en a marre du tigre et a décidé de voir le lion MAINTENANT !
Tel un roi de la savane il s’avance lentement en parallèle de la file. Il attend ce moment précis où il pourra se rabattre entre deux proies. La queue de poisson est son arme favorite.
Mais quand l’une de ces proies refusent d’être victime et lui fait remarquer son manque de bienséance, le je-m’en-foutisme supplante l’excuse.
Il faut savoir aussi que l’être humain est empli de contradictions.
Alors que vous émettez des « oooh » et des « aaah » d’admiration devant les cousins de Flipper en pleine démonstration de triple axel, un sermon sur la pollution des mers se profile à vos tympans. Je n’ai rien contre ce genre de discours ; étant donnée notre attitude globale, il est malheureusement nécessaire. Par contre, passer en voiture devant le reste des animaux du parc ne semble pas poser de problème au narrateur de ce laïus. Enfin, paraît-il que les gaz d’échappement sont bons pour un pelage soyeux…
Allez, j’en finis avec mes sarcasmes. Ils ne rendent pas justice à cette visite, que je vous conseille avec de jeunes enfants.
Si vous avez des petits bouts, ne manquez pas d’acquérir un sac de pop-corn à l’entrée. Ils seront ravis et émerveillés de nourrir les animaux. Autre bon point, une aire de pique-nique au beau milieu de la piste safari vous permettra une halte à moindre coût.
Je vous laisse avec les dernières photos des somptueuses et respectueuses (elles !) créatures que nous avons rencontrées…
28 commentaires
Lors de notre prochaine venue, ce zoo figure dans ma liste des choses à faire !
Les petits vont se régaler. Si je peux me permettre un ou deux conseils : prenez vos billets à l’avance (achat possible sur le site) et ne venez pas une journée où il fait trop chaud ; sinon, les animaux se cachent. 🙂
C’est trop mignon les bébés kangourous dans la poche 😀
Et puis moi j’adore les félins, alors le lion qui dort là, j’ai envie de lui faire des câlins 😀
Voilà… Après Guérande, tu m’a donné envie d’aller à Planète Sauvage ^^
Ouiiiii, les petits kangourous étaient la bonne surprise de cette visite ! Moi, j’aurais bien fait des papouilles au tigre. 😉
Très jolies tes photos encore une fois. ça à l’air d’être une chouette expérience. Les animaux ont plus de sensation de liberté que dans un zoo je pense.
Merci Julie. Bon, j’avoue, l’Homme y a aussi contribué ; pas toujours facile de manier le reflex et le volant en même temps ! :p
C’était en effet moins triste que de les voir en cage. Après, il reste le débat du pot d’échappement…
Pour le pot d’échappement ; je ne connais pas les safaris (jamais fait), je ne sais pas si chaqu’un dispose de sa voiture comme il le souhaite ou bien si les départ sont données à une heure précise (ce n’est pas le même impact sur la nature). Si c’est un véhicule personnel ou un véhicule qui transporte plusieurs passager (type mini bus) pour limiter l’impact sur l’écologie. Ensuite, il y a le débat : voir les animaux à pieds dans un zoo (ou ces derniers ont des petites espaces et sont contraint de rester « tranquillement surplace » ou bien en safari polluer la planète mais avoir des animaux avec plus de liberté. Ce n’est pas facile de choisir puisqu’il n’y a pas de bonne réponse. La seule chose que je pense être vrai est que la place des animaux n’est ni dans une cage, ni dans un espace où ils sont « contraint » à cohabiter avec l’homme. Le pot d’échappement c’est un débat qui ne se trouve pas seulement dans le cadre d’un safari… :/
Dans ce cas précis, tu avais les deux : voitures de particuliers défilant du matin au soir et visites groupées en taxi-brousse (plus chère que la visite individuelle). Ce qui m’a surtout surprise, c’est le paradoxe entre le discours tenu par le parc du côté du delphinarium et le concept même du safari. Hélas, je te rejoins quant à la place des animaux et le débat du pot d’échappement…
Exactement le genre de visite que j’apprécie ! J’aime bcp la photo de la girafe 🙂
Hé hé, une belle photo signée de l’Homme !
Haaaaan, c’est chou le kangourou dans la poche de sa maman 🙂 (par contre, le kangourou albinos, c’est pas très très beau)
Et la photo du dauphin qui aterri sur le rebord de la piscine est juste magique <3
(je suis en mode "c'est trop mignon les animaux" depuis que j'ai vu les pandas et les koalas à Beauval)
Nous avons eu de la chance, il y avait plusieurs naissances récentes du côté des kangourous et c’était vraiment adorable à voir.
(je comprends ce mode mignonnitude ! J’adorerais voir des koalas. Et encore mieux directement en Australie ! ^^)
Rhôôô! Les belles photos 🙂 Merci pour cette adorable balade 🙂
Merci à toi pour cette visite partagée le temps d’un article ! 😉
Ts photos sont très belles et tu m’as bien fait rire ^^
Merci ma July ! C’est assez fou le comportement de certaines personnes… Y’a vraiment des baffes qui se perdent ! Mais après coup, on en a bien ri aussi. 🙂
Ça me donne envie d’en faire un aussi avant la fin des beaux jours !
Je n’aime pas trop les zoos, parce que je pense que les animaux ne devraient pas être exposés de la sorte, mais en même temps j’aime tellement les animaux que j’adorerais me promener là. Bonjour, je suis un paradoxe!
Le paradoxe du cœur et de la raison ! 😉
La photo du Lion est étonnante ! On le prendrait presque pour un gros toutou qu’on a envie de caresser …
Je lui aurais aussi bien fait un câlin ! ^^
Ces photos donnent vraiment envie, mais tu as raison, l’être humain est vraiment étrange…
J’avoue que l’attitude de l’Homme me gonflerait au plus au point, surtout en ce moment ou rien ne passe chez moi 🙂 Mais c’est top de pouvoir voir des animaux en semi liberté !!!
ça, c’est génial ! 😀
À 2 petits kilomètres de ma ville natale en Ardèche, il y a le Safari de Peaugres. Pareil, un parcours permet de se promener en voiture parmi les animaux.
D’ailleurs, on s’est fait une petite peur ! Pour mes 20 ans, mes amies devaient m’occuper pendant qu’on me préparait une fête surprise. Et là, nous nous sommes retrouvées bloqué au milieu d’un troupeau de bisons qui nous regardaient dans le blanc des yeux. ^^’
Tout autour de la voiture, à quelques centimètres. On a fini par trouver un moyen de se faufiler, mais j’en garde un sacré (et bon) souvenir.
Le petit truc très sympa aussi à Peaugres : l’enclos des lémuriens dans lequel on se promène librement à pieds ! 😀
J’aime de plus en plus ces concepts de zoo où il s’agit de faire vivre les animaux dans ce qui peut ressembler le plus à leur habitat naturel et non enfermés dans des cages (quoique là, c’est plutôt les humains qui sont enfermés dans leurs Clio ;o)). A présent, rien ne pourra jamais rivaliser avec un safari en Afrique (et non, les jeeps ne sont pas toujours crasseuses et oui, on échappe à la horde des humains avec leurs commentaires ridicules ;o)), j’ai eu la chance d’aller au pied du Kilimandjaro à l’époque des naissances et c’était une expérience inoubliable que je te souhaite de vivre un jour ! Les animaux sauvages n’avaient pas peur de l’homme et se baladaient en toute tranquillité tout autour de nous, c’était magnifique.
Aaaaah un tel voyage est sur ma liste de voeux pour l’avenir ! *soupir*
Tes photos sont magnifiques, quel appareil utilises-tu ?
Merci Virginie ! Je prends mes photos avec un reflex numérique Nikon D5000 équipé de 3 objectifs : le 18-55 de base, un zoom 55-200 et une focale fixe 35mm.