Oh, un fantôme! Mais attends, elle n’avait pas perdu son clavier? Elle n’avait pas quitté les internets? Elle n’avait pas pris sa retraite de la blogosphère? Hé non! Me revoilà par ici après 6 longs mois d’absence. Six mois durant lesquels j’ai souvent pensé au blog sans pour autant trouver le temps ou l’énergie de me plonger dans l’écriture d’un nouvel article. Pourtant, ce n’est pas l’envie ni l’inspiration qui me manquaient. Promis!
Voilà plusieurs semaines que mon agenda s’est libéré et que l’idée de revenir par ici me chatouille le bout des doigts… mais par où commencer? La suite de notre voyage au Japon? Une chronique montréalaise? Une recette pour boucler la boucle? Est-ce qu’il y a même un intérêt à réécrire entre ces pages quand l’heure est aux vlogs YouTube et à IGTV? Pas facile facile de reprendre le fil comme si de rien n’était. C’est pourquoi, j’ai choisi de revenir en vous parlant de ce qui m’a tenue éloignée d’ici pendant tout ce temps…
Depuis janvier, je me suis coupée du monde et exilée dans ce petit coin de ma chambre où trône mon bureau pour écrire le deuxième tome des aventures de mon petit pirate, Moustique Lagrogne. Avec un emploi à temps plein – faut bien payer les factures hein! – je n’ai pas eu d’autre choix que de jouer les ermites et de refuser toutes les sorties en semaine pour pouvoir consacrer mes soirées à faire voguer Moustique vers de nouveaux horizons. Sans cette discipline, je n’aurais pas rendu mon manuscrit à temps. Mais aucun regret, ça a été un défi aussi enrichissant qu’éprouvant. Et j’avoue, j’ai aujourd’hui une petite flamme de fierté qui brûle dans mon cœur d’avoir réussi à le relever. Le nouveau tome des aventures de Moustique Lagrogne sera donc disponible en librairie dès le 17 octobre en France et quelques semaines plus tard au Québec. Mais ça, on s’en reparle!
Pendant ces 6 mois d’écriture, mes fins de journée ont été rythmées de petites manies devenues indispensables pour atteindre mon objectif: rédiger un chapitre par semaine. Comme je suis toujours intriguée par les habitudes et rituels des autres, c’est à mon tour de vous dévoiler les miens. (Je ne suis pas folle vous savez!)
Manie #1 – M’isoler dans une bulle
Pour me concentrer, j’ai besoin de faire le vide et de m’éloigner de toute source de distraction. Impossible donc pour moi de travailler dans un café… Les bruits, les odeurs, les allées et venues, tous ces visages qui sont autant de sources d’inspiration pour les traits de mes personnages, c’est trop! Il me faut une routine pour me plonger au plus vite dans mon roman et la première consiste à travailler toujours du même endroit: mon bureau. Une fenêtre à ma gauche pour sentir l’air frais du printemps, mon plan découpé chapitre par chapitre sur le mur face à moi, une crème pour les mains à bonne distance et un dictionnaire des synonymes à ma portée.
Manie #2 – Écrire à la main
Normal, vous me direz… À part mésaventure, peu de gens écrivent au pied! Mais quand je dis que j’écris à la main, comprenez « à l’ancienne », avec un cahier et un stylo. Bon, le stylo est effaçable, je n’ai pas reculé jusqu’à la plume non plus!
Encore une fois, cela me permet de me focaliser sur mon histoire et d’éliminer toute source de divagation… Ciao Facebook et cie!
Manie #3 – Laisser la musique m’inspirer
Difficile pour moi d’écrire sans musique… Le casque vissé sur mes oreilles permet d’étouffer les bruits extérieurs et de rester dans mon cocon de concentration. Au point où, je me suis parfois fait de belles frayeurs en voyant Monsieur pousser la porte de la chambre au retour du boulot. Surtout avec une musique pleine de suspense dans les tympans! Parce que mes musiques de prédilection, ce sont les bandes sons de film. Gravity, Game of Thrones, Outlander, The Shape of Water… Je change d’ambiance au gré des scènes pour me plonger dans l’action et donner du rythme à mes phrases. Mes compositeurs préférés ont même eu droit à leur clin d’œil dans les remerciements de mon premier roman!
Manie #4 – Avoir des provisions
Thé ou café, raisins ou amandes, bonbons ou gâteaux… il y a toujours de quoi boire et grignoter sur mon bureau. Parce que si une fringale me prend et que je sors de ma bulle pour aller fouiner dans la cuisine, il se peut que je perde 30 minutes à me concentrer de nouveau.
Manie #5 – Exorciser mon stress
Écrire un livre sur commande est une expérience totalement différente de celle d’écrire un livre pour soi, sans attente, avec l’idée d’un jour peut-être l’envoyer à des maisons d’édition. Quand on a un échéancier, la pression est forcément plus grande. Pour ne pas rendre fous mes voisins en tapant du pied à longueur de lignes, j’ai donc trouvé le moyen de passer ma nervosité autrement… Comme en mâchouillant des chewing-gums ou en écrabouillant une balle antistress.
Manie #6 – Retaper au clavier
Chaque vendredi soir (ou week-end quand j’ai été moins efficace que prévu), je saisis mon chapitre manuscrit à l’ordinateur. Cela me permet d’opérer une première phase de relecture et de réécriture, d’enrichir les scènes avec de nouveaux détails et de conserver une trace digitale de mon travail. Oui hein, des fois que l’appartement brûle… on n’est jamais trop prudent!
Manie #7 – Me récompenser
Même si j’en souris et que j’en suis fière aujourd’hui, ces 6 mois n’ont pas toujours été roses. Bonjour les doutes, la fatigue et la frustration de ne pas voir mes amis autant que je l’aurais voulu! Il étant donc important, voire primordial, que je m’offre des petits plaisirs, simples mais remplis de bonheur, quand mon objectif était atteint… Marquer ce nouveau chapitre terminé d’une petite croix sur mon mur, me servir un verre de cidre le vendredi soir pendant la recopie d’une scène, me faire couler un bain chaud plein de mousse,…
Et vous, avez-vous des petites manies au travail ou quand vous écrivez?
7 commentaires
Bravo d’avoir mené au bout ce deuxième tome ! Pour ma part rien d’aussi organisé (mais il est vrai que je n’ai pas d’éditeur qui m’attende de pied ferme pour une certaine date) mais quelques similitudes : j’écris moi aussi à la main (au crayon/gomme), je retape mes textes/chapitres lorsque leur premier jet est fini, j’ai de quoi grignoter à portée (souvent des amandes). En revanche pas de musique, ça me déconcentre trop (mais je supporte l’ambiance des cafés pour écrire, allez savoir), et je peux changer de lieu sans que ça gêne mon écriture (dans mon bureau, mon salon, la cuisine, les transports, etc.).
Bon vent à Moustique Lagrogne !
Merci pour tes encouragements. Je te souhaite de porter ce beau projet d’écriture jusqu’au point final!
J’écris beaucoup pour mon travail et je me retrouve dans un certain nombre de ces manies : la bulle, le fait de poser ses idées sur papier avant de passer sur ordi, les encas et la crème hydratante à portée de main 🙂 Bravo pour ce 2ème opus et longue vie à Moustique Lagrogne !
Merci beaucoup! Et je suis heureuse de lire que je ne suis pas la seule à m’accrocher au papier! ^^
Oh mais ce peignoir! il a l’air bien douillet. Quel plaisir de suivre les aventures dans les coulisses de Moustique! Déjà hâte de le retrouver ce petit fripon!
Ouiiii c’est un petit souvenir de notre visite chez Mickey à Tokyo! #5ansdagemental
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