Au fil de ces premiers jours de croisière Saveurs et Découvertes, l’Horizon aura jeté l’ancre du côté de Gibraltar, Lisbonne et Porto. Il entame à présent sa dernière ligne droite sur les vagues parfois exaltées de l’Atlantique.
Dans 2 jours, nous serons à Calais. Mais avant de rejoindre la terre ferme pour de bon, une dernière escale de 7h nous attend à La Corogne.
C’est sous la pluie et sous l’effet de températures précipitées vers le bas que nous arrivons dans la ville espagnole. Exit les robes et les chaussures sans chaussettes, les bottines sont à nouveau de sortie !
De la Corogne, nous ne verrons que le port sous un ciel capricieux. Un bus nous attend sur le quai pour nous emmener à la découverte de la célèbre Saint-Jacques-de-Compostelle. La route et les paysages luxuriants défilent au rythme des commentaires de la guide enjouée, qui nous délivre les secrets de la Galice et de cette commune ; ancien lieu de culte druidique devenu haut lieu de pèlerinage pour les catholiques. Une petite heure plus tard, nous voici à loucher sur la cathédrale en réfection.
Dans les rues, les pèlerins déambulent aux côtés des touristes, foulant les pavés trempés des rues étroites. À pieds ou à vélo, ils attendent patiemment de faire valider leur credencial ; un carnet tamponné à chacune des étapes du pèlerinage, prouvant qu’ils ont bien parcouru les 100 derniers kilomètres à pieds (ou 200 km à vélo ou à cheval) de façon continue. Ici et là, des coquilles Saint-Jacques sculptées dans la pierre nous rappellent où nous nous trouvons. Dans les boutiques, des bâtons de pèlerins côtoient les tarta de Santiago ; tandis que la mousse envahit doucement la pierre des maisons et des monuments.
Difficile de croire que nous sommes bien en Espagne. Avec ces nuages, ces cloîtres, ces pierres aux multiples nuances de gris et cette nature qui en émerge, c’est plutôt l’Irlande ou la Bretagne qui se rappellent à nos bons souvenirs.
Quand midi sonne, l’heure du quartier libre retenti. Si la cathédrale s’apprête à accueillir une nouvelle messe, c’est vers le marché de Abastos que nous nous dirigeons, les papilles aux aguets. Ces halles abritent poissons, fromages, charcuteries, fruits et légumes dont les parfums et les saveurs nous confirment bien notre présence sur le territoire espagnol. Chez Lolita Cardelle, vous pourrez vous ravitailler en chorizo ou encore en San Simon, un fromage au lait de vache, à la pâte molle délicatement fumée et dont la forme évoque les courbes d’un sein.
Au cœur du marché, les gourmands s’amassent autour d’un faitout immense d’où s’échappent des volutes appétissantes. Tout le monde s’approche… Et soudain, les sourires alléchés se transforment en grimaces dissimulées. Les gigantesques tentacules de pieuvre qui font trempette dans cette eau bouillante semblent peu ragoûtants. Pourtant, ce serait dommage de ne pas vous lancer. Sitôt cuits, ils sont découpés aux ciseaux, déposés sur une planche, arrosés d’une huile d’olive comme je n’en ai jamais goûtée et parsemés de paprika fort. Un régal ! La chair est fondante, l’huile d’olive délicieuse et le paprika relève parfaitement le tout.
L’estomac mis en appétit, il nous reste un peu de temps pour filer nous attabler et grignoter quelques tapas.
Le retour en bus se fait dans le calme alors que la guide nous berce de ses nouvelles anecdotes et que le rideau se baisse sur cette dernière escale.
Le lendemain, nous passerons une nouvelle journée en pleine mer, à profiter du bateau, à participer à un nouvel atelier autour du vin et de la découverte des arômes, à danser une dernière fois au Saphir, à prendre un dernier cappuccino au Café Moka, à déguster ces derniers plats Gault & Millau, à partager ces derniers bons moments ensemble, avant de débarquer à Calais une semaine après notre départ.
Sept jours plus tôt, j’avais la tête pleine de préjugés concernant les croisières ; mais aujourd’hui, je suis ravie d’avoir fait ce beau voyage. Un nouveau style de vacances s’invite dans mes pensées, et peut-être dans mes futurs projets. Je ne pense pas partir un jour en couple en croisière ; les activités, soirées et ateliers étant moins motivants quand on est en amoureux. En famille ou entre amis, pour rire au gré des activités, rencontrer des personnes certes âgées mais aux vies folles, tester de potentielles destinations de week-end lors des escales, goûter tous les plats et cocktails de la carte, pourquoi pas ! Avec sa moitié et ses enfants, ou ses amis, leurs moitiés et leurs enfants, ça fonctionne plutôt bien. La preuve, avec Alice, Marie, Muriel et Coralie, nous ne nous sommes pas ennuyées un instant.
Je retourne donc à mon quotidien avec des souvenirs plein la tête, de nouvelles copines, un livre dédicacé par Francis Lévêque et comportant sa décadente recette de moelleux au chocolat sans farine (Yessss!), une teinte de bronzage en plus et des idées de week-end au Portugal.
Merci encore Croisières de France pour cette belle opportunité. Merci Angèle et merci Lola pour l’organisation et les sourires à volonté !
Et si vous aussi, vous souhaitez tester la croisière Saveurs et Découvertes, le prochain départ est pour le 24 août. Bon voyage !
11 commentaires
Magnifique !!
Merci ! 🙂
Amusant d’apprendre que ce lieu de pèlerinage associé au Catholicisme était autrefois un lieu de rassemblement druidique ! (:
Le poulpe, une fois préparé, a l’air assez appétissant, mais ça doit faire bizarre de voir les tentacules entières en train de mijoter. ^^
Oui j’avoue que ça ne donne pas vraiment envie quand tu vois les tentacules entiers. Mais une fois que tu y as goûté, c’est fini, tu ne peux plus résister ! :p
Bou-hou mais tu vas me faire pleurer de nostalgie là !!!
Merci pour tous ces récits et photos plein de douceur…je me suis régalée à te lire ♥
Merci ma Mumu ! J’ai eu ce petit pincement au cœur en concluant l’article…
Merci pour le voyage ! 🙂
Merci d’avoir embarqué à mes côtés durant cette petite rétrospective !
Quel magnifique voyage! 🙂 Tes photos sont si jolies, et j’adore ce coucher de soleil! Magique!
Merci ! Ce coucher de soleil était un moyen de clore ce beau périple. 🙂
[…] vous invite à lire le billet d’Anne-Laure, dont les souvenirs sont un peu plus précis que les miens […]