Une journée parfaite à Porto

Fin juin, l’Homme et moi avons fendu les airs en direction de la Corse, pour un week-end prolongé baigné de soleil. Si le point de départ de ce voyage était un mariage, nous avons profité de l’occasion pour découvrir l’île de beauté. Et c’est bien simple, j’en suis tombée amoureuse. Nature, générosité, détente, gourmandise, bonne humeur et ciel bleu ont ponctué notre séjour. Du coup, je rêve aujourd’hui d’y retourner pour un road trip et de sillonner le reste de son territoire. Allez hop, une nouvelle destination sur la to-do voyages !

Depuis notre retour, je passe mes journées enfermée à la maison, à finaliser une grosse mission. Je profite des soirées et week-ends pour filer m’oxygéner ; mais en semaine, ma seule échappatoire sont mes pensées. Des pensées qui dérivent vers Montréal bien sûr, mais aussi vers cette belle escapade méditerranéenne. Aaaah si je pouvais nous téléporter juste 24h du côté de Porto (en Corse-du-Sud hein vous l’aurez compris, pas au Portugal), et bien voilà ce que serait le programme…

Après quelques heures de sommeil bercé par les vagues, les rayons du soleil frappent au carreau. Un étirement, puis deux, et la fenêtre s’entrebâille, dévoilant un panorama entre mer et montagne. La journée idéale peut commencer.

Petit déjeuner sur le pouce, nous n’avons pas le temps de trainer. C’est que la plage nous attend pour lézarder quelques heures.
Sur le chemin, la voiture fait quelques haltes pour nous laisser contempler cette vue magique. Les nuances de bleu entament un ballet avec le rouge et le vert.
Et là, en contrebas une plage nous tend les bras.

À 15 minutes de Porto, au bout d’une route sinueuse qui prend soudain des airs de sentier, la plage de Bussaglia étend ses galets. L’eau est calme, limpide et nous ne partageons les lieux qu’avec une pincée d’autres touristes. De douces rêveries s’imposent, puis une pause lecture avec un bon bouquin, ou un magazine de potins – parce qu’après tout les vacances sont faites pour déconnecter.
Les pieds s’avancent et la peau disparaît petit à petit dans l’eau, sous la surveillance de cette langue de terre qui est aussi venue faire trempette par ici.

Le temps de sécher, voilà que la chaleur commence à faire danser l’air au-dessus des galets. Des mirages ne tardent pas à s’inviter.
L’heure est venue de remplir cet estomac qui commence à gargouiller. Ça tombe bien, deux paillotes étendent leur terrasse à quelques mètres de l’eau.
Le choix s’impose de lui-même. La mer dans notre dos, nous optons pour celle de gauche, avec sa toiture en feuilles de palmiers. Si la cuisine est aussi généreuse que sa patronne, un festin s’annonce. Seiche poêlée, raviolis au bruccio, une grande bouteille d’eau pétillante pour nous chatouiller la gorge, le pied !

Nous retrouvons notre bolide pour une promenade digestive à couper le souffle. Cap sur Piana et ses calanques. Si plus tard, nous les observerons de la mer ; pour le moment, nous les admirons depuis la terre. Tout le long de la route entre Porto et Piana (soit 14 km), des points de vue permettent de stopper le moteur et de se laisser porter par la beauté du paysage.

Un bel avant-goût de ce qui nous attend…
De retour sur Porto, nous flânons dans ses rues décorées de bougainvilliers. Il se fait soif, et notre balade en mer n’est pas pour tout de suite. Hop, nous voilà installés sur la terrasse du Belvédère, à siroter un verre de rosé bien frais (et avec modération !) face à la marina.

La lumière chaude d’une fin d’après-midi s’invite dans le ciel. Nous embarquons à bord d’un bateau, en compagnie d’une vingtaine de personnes. (Nous aurions pu choisir un bateau plus petit, avec un groupe plus restreint ; mais qui dit plus petit bateau, dit plus de secousses et mal de mer de rigueur !). Le Golfe de Porto et son Capu Rosso, classés patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO, se dévoilent. Les pierres rouges s’élèvent face à la mer et les grottes nous invitent pour une visite en tête à proue.
Le bateau brise les vagues et l’eau salée vient chatouiller nos visages. Dommage que le ciel soit un peu bouché, car à cette heure-ci le soleil déclinant devait embraser les montagnes.

Le soleil s’apprête à plonger à l’horizon pour céder le ciel à la lune. Nous rentrons au port à temps pour dîner face à ce majestueux spectacle.
Installés à la terrasse du Panorama avec une vue plongeante sur la marina, nous dégustons un menu typiquement corse. Côte de veau, rougets à la bonifacienne, sanglier, fromages locaux, tiramisu à la figue ou encore trio de desserts à la châtaigne se profilent sur la carte. Les verres tintent l’un contre l’autre. Notre journée idéale tire à sa fin mais nous reviendrons.

Cet article fait partie de l’initiative « 100 villes dans lesquelles réaliser un échange de maison avant de mourir« , un guide de voyage original réalisé en partenariat avec Knok.com.