Lorsque nous sommes partis vivre à Montréal pour la première fois en 2008, nous avions avec nous 4 valises. Quatre valises contenant nos affaires pour 1 an. À l’époque, Corsair accordait encore 2 bagages en soute par passager. Nous avions donc de quoi emporter nos affaires pour les 4 saisons et puis au pire, nous complèterions sur place. Ce que nous avons pris au pied de la lettre !
Quand il a fallu revenir en France après nos 2 années montréalaises au lieu d’une, nous avions près de 7 valises et 200 kg d’affaires à ramener… Les cadeaux reçus de France, les vêtements chauds achetés sur place et les souvenirs d’escapades à New York, ça pèse son poids ! Pour rapatrier nos affaires, nous avions donc opté pour l’Option Plus d’Air Transat qui permet d’ajouter 10 kg à sa franchise bagage. Et comme il nous restait encore beaucoup beaucoup de stock, nous avions fait voyager le reste de notre bazar par fret aérien.
Cet été, armés de notre résidence permanente, ce n’était plus 4 bagages que nous avions à déménager, ni 7 valises, ni 200 kg… Mais tout notre appartement ! La plupart des meubles, dégotés chez le géant suédois, ne feraient pas le voyage mais nous devions trouver comment faire voyager 9 mètres cubes de livres, de vêtements, de vaisselle, d’objets chinés, de déco et de souvenirs (puis aussi de réserves de gâteaux). À 30 ans passés, nous n’avions pas envie de redémarrer encore une fois à zéro ou d’entasser des cartons dans les greniers des parents pour finalement ne jamais récupérer ces affaires. Nous avons donc décidé d’emmener tout ce qui nous faisait plaisir. Et là, pas le choix, c’est vers le transport maritime que nous nous sommes tournés.
Après que Monsieur ait fait faire des devis chez les principaux acteurs du déménagement trans-Atlantique, notre choix s’est arrêté sur l’entreprise Gallieni. Un mastodonte du déménagement France-Québec bien connu des forums d’immigration. Hormis le fait que nous ayons été complètement fous de planifier un déménagement 3 jours après notre mariage, tout s’est très bien passé avec cette compagnie. Petit retour d’expérience…
1. L’emballage et le listing
Quelques semaines avant le déménagement, nous avons reçu cartons, papier bulle et rouleaux de scotch brun pour nous mettre au travail. Jonglant entre les préparatifs du mariage, les démarches administratives et le tri, nous avons constitué un belle réserve de cartons ventripotents dans l’appartement. Cerise sur le gâteau, nous devions détailler avec précision et évaluer financièrement sur papier le contenu de chacune de ces boîtes. Des heures de plaisir exigées par les douanes canadiennes et l’assurance transport. *Joie*
2. Le déménagement
Après le mariage, les yeux encore embués de larmes d’émotion et la tête pleine de souvenirs, il a fallu passé à la vitesse turbo pour terminer d’empaqueter tous nos bibelots. Quand les déménageurs ont sonné, nous venions juste de finir. Merci au karma de leur avoir causé un peu de retard chez le client précédent (et à Monsieur pour ses nuits blanches !) En 2h30, les 3 déménageurs de Gallieni ont empaqueté les éléments fragiles, protégé les quelques meubles que nous emportions et vidé l’appartement avec le sourire. Une dernière signature et nos affaires pouvaient rejoindre la Belgique (la société ne passe plus par Le Havre… trop de grèves !), entrer dans un container, embarquer à bord d’un cargo, voguer paisiblement sur l’océan Atlantique et arriver à bon port à Montréal.
3. Le dédouanement et la livraison
Quatre semaines plus tard, notre container se trouvait, sain et sauf (ouf !), au Québec. Il ne nous restait qu’à passer aux douanes canadiennes avec la liste de nos effets personnels pour dédouaner la cargaison et nous faire livrer nos affaires. Le lendemain, alors que nous avions pris possession de notre appartement montréalais et que nous dormions, certes sur un matelas gonflable mais dans notre chambre à nous, notre lit et le reste de nos affaires sont arrivés. Le réveil a été un brin difficile car le tout devait être livré en fin de matinée et les déménageurs ont sonné à 7h30 du matin sans avoir pris le soin de nous prévenir en amont par téléphone… Mais tout était là et rien n’avait été endommagé. Aux oubliettes l’habillage en quatrième vitesse et bonjour petits bibelots qui nous font enfin nous sentir chez nous !
4. Se sentir à la maison !
C’est drôle, avant d’être au milieu de ces affaires parmi lesquelles nous avions déjà vécues, j’avais du mal à m’approprier l’appartement. Entre nos meubles tous neufs, j’avais l’impression d’être dans un AirBnB. Et là, tout à coup, notre immigration devenait bien réelle. Le grand déballage et notre nouvelle vie pouvaient commencer !
Dans les prochains épisodes, je vous raconterai comment déménager au Canada avec un chinchilla (pratique quand personne ne sait ce que c’est !) et comment rapporter sa cave à vin (ça, les gens savent ce que c’est ; mais ce n’est pas forcément mieux !)
★ Petites précisions pour les futurs immigrants qui liraient ces lignes ★
– Le déménagement nous a coûté 2 700€ tout compris et assurance incluse.
– Lé délai de livraison à compter de la collecte de nos cartons n’a été que de 4 semaines car l’été est une période très active. Les demandes et les départs sont nombreux donc les délais sont raccourcis. Si vous partez à une autre période, il se peut que ceux-ci soient plus longs.
– Des amis qui nous ont récemment rejoints n’ont pas eu une expérience aussi positive avec Gallieni : une équipe de seulement 2 déménageurs est venue pour vider leur appartement parisien au 4e étage sans ascenseur et nos amis ont dû finir par les aider alors qu’ils payaient un supplément pour la cueillette en étage. Le container est arrivé avec 1 mois d’avance au Québec (ça peut faire plaisir, mais pas quand on n’a pas encore trouvé de logement !) La compagnie a essayé de leur faire payer des frais d’entreposage pour le container arrivé trop tôt. Un supplément inattendu pour la livraison en étage à Montréal leur a été facturé. Une expérience totalement différente de la nôtre…
9 commentaires
le point 4 est hyper important et nous devons surtout pas la négliger !
je commence à avoir un peu le trac, je pense que c’est normal
gros bisous passez un bon we.
Bien sûr que c’est normal d’avoir une petite boule au ventre et s’appréhender le départ. Tu sais ce que tu quittes, mais tu ne sais pas encore ce que tu vas trouver. C’est une nouvelle aventure que vous vous apprêtez à vivre tous les deux, alors il n’y a pas de raison que ça se passe mal. Déjà le fait d’être ensemble vous fera vous sentir un peu plus chez vous. 🙂
Bonjour,
merci pour ce retour, nous commençons déjà à y réfléchir, pour nous ce sera normalement pour avril mai 2016…
Tellement de questionnement, de réflexions, d’angoisses et inquiétudes en tout genres.
Nous espérons avoir la même « chance » que vous même si cela ne devrait pas être une chance mais du professionnalisme et du travail bien fait, de retrouver ses meubles et sa vie en parfait état dans ce container…
Bonne continuation !
Le printemps est la saison parfaite pour venir s’installer par ici. Bons préparatifs à vous !
[…] pour vos effets personnels, vous devrez lister avec précision le contenu de votre cave à vin ; détailler chaque carton, […]
merci pour tous ces détails sur le déménagement au canada qui reste une destination prisée par les Français.
bonjour, je suis en train de préparer mon déménagement pour le Québec et mon déménageur me demande de rédiger la liste de mes biens en français Et en anglais pour les douanes. Je croyais que c’était l’un ou l’autre, puisque ce sont les deux langues officielles ! Auriez vous la gentillesse de me dire ce que vous avez fait ? Je vous en remercie par avance, Cathy
Bonjour Cathy, comme nos affaires arrivaient au port de Montréal, nous avons dressé la liste de nos affaires personnelles en français seulement. Bon courage pour les préparatifs!
Merci de m’avoir répondu si rapidement ! Amicalement, Cathy