Retrouvailles avec Montréal

Montréal… Je n’y avais pas remis les pieds depuis près de deux ans et demi. Depuis ce pèlerinage de 2012 où j’arrivais en terre québécoise en tant que copine de l’Homme, pour en repartir comme sa fiancée. Depuis ce week-end en chalet, bercé par les couleurs d’un été des indiens incendiaire. Depuis cette prise de conscience qui nous a fait dire « Là-bas, c’est chez nous. Lançons les démarches d’immigration et revenons !  »

Entre ces deux voyages, il s’en est passé des choses… J’ai fêté mes 30 ans. Nous avons vu les copains devenir parents. Je me suis reconvertie professionnellement. J’ai été freelance pendant plus de 4 ans, chose que je n’aurais jamais pensé faire aussi longtemps. Ce blog a grandi, aussi, et m’a apporté de jolies opportunités et de belles rencontres. J’ai concrétisé un projet un peu fou d’écriture. Nous sommes partis à la rencontre de la France et de l’Europe. Nous avons assisté à d’émouvants mariages et profité de nos familles. J’ai découvert Lyon comme jamais, et je l’ai aimée cette ville ; elle a définitivement été notre terre d’adoption.

Aussi, je dois vous avouer que j’appréhendais un peu ces retrouvailles montréalaises. Nous y allions pour trouver l’appartement qui deviendra notre petit nid dès cet été, mais imaginez… Et si le Québec ne me plaisait plus autant ? Et si je ne m’y sentais plus chez moi ? Et si la complicité avec tous ces copains là-bas n’était plus là ? Et si nous avions parcouru tout ce chemin pour rien ? Et si finalement nous ne voulions plus la même chose ?
Et puis moins de 48 heures après l’atterrissage, tous les doutes se sont envolés. L’appréhension a de nouveau fait place à l’évidence. J’ai alors profité !

Cette fois à Montréal, j’ai…

… dégusté une poutine dès l’arrivée.

… visité une vingtaine d’appartements, dont un sur la rue Rivard !

… croqué dans des grilled cheese fondants décadents.

… sué sous la chaleur écrasante d’un été ayant pris la place du printemps.

… flâné sur le Vieux-Port.

… vu des dizaines de faces d’agents immobiliers sur les panneaux À vendre qui pullulent dans les rues du Plateau Mont-Royal (est-ce un gage de confiance de mettre ainsi son minois sur ses publicités ?!)

… traversé de manière disciplinée au petit bonhomme blanc.

… eu droit à un génial enterrement de vie de jeune fille surprise (merci encore les filles !)

… brunché chez Lili.Co, au Régine Café et au Santa Barbara.

… fait un tour au musée Pointe-à-Callière installé sur les fondations de Montréal.

… dit bien trop de « pis » en début de phrases (mais je me suis bien gardée de remplacer mes « du coup » par des « fait que »).

… mangé beaucoup de glaces, dont cette crème molle plongée dans ce chocolat chaud qui se transforme instantanément en une coque craquante.

… conduit des voitures automatiques à travers la ville (oh que ça fait bizarre d’avoir la jambe gauche et le bras droit inutiles).

… salué le Saint-Laurent.

… pris des averses sur la tronche.

… retrouvé tous les amis comme si seulement 2 semaines s’étaient écoulées depuis notre départ.

… savouré des kilos de raisins sans pépins (comme c’est bon !)

… éternué, mouché et pleuré – l’occasion de me découvrir une allergie au pollen local.

… marché des kilomètres et kilomètres à la recherche de panneaux À louer.

… grignoté du homard dans un sandwich.

… rendu visite à ma bibliothèque préférée.

… mangé péruvien, japonais, végétarien, italien, marocain.

… adoré passer du temps sur les rooftops et balcons ensoleillés.

… bu des pintes de cidre – avec modération – (Londres avait été un bon entraînement).

… croisé le chemin de nombreux écureuils encore amaigris de l’hiver.

… rêvassé au parc Lafontaine et au parc Laurier.

… avalé une poutine d’anniversaire chez cette chère Claudette.

… assisté à un très bel événement blogueurs.

… arpenté les sous-terrains qui se cachent sous Downtown et relient les centres commerciaux, les métros et grandes entreprises.

… contemplé les façades de briques rouges et les ruelles arborées.

… reçu un nouveau sweat tout en symbole.

… escaladé le Mont-Royal en sandales (et fait la fière au début, jusqu’à ce que je sillonne la ville dans la foulée et me crame les pieds !)

… frissonné quand du jour au lendemain nous avons perdu 20°C.

… descendu bon nombre de thés glacés – sans modération.

… dévoré une poutine pour la dernière soirée.

… puis aussi un brin travaillé.

Et la bonne nouvelle, c’est que la mission de ce voyage a été accomplie. Nous avons trouvé notre petit nid ! Mais ça, je vous en parle une prochaine fois…