Pour les blasées de dragées…

Les dragées vous sortent par les yeux (et les papilles) ? Qu’elles soient aux amandes ou au chocolat, en forme de coeur ou à base de M&M’s, vous n’en pouvez plus ?
Vous en êtes même venue à déserter les baptêmes, mariages et communions, de peur de devoir repartir avec ces perfides confiseries ? Je compatis. Sincèrement.

Au début, c’est amusant. Les premiers amis se marient et vous repartez toute guillerette (et un peu pompette) de la fête avec vos souvenirs sucrés. Dès le lendemain, vous vous empressez de les déguster autour d’un bon thé en repensant à la romantique cérémonie et en essayant, tant bien que mal, de vous remémorer la soirée.
Puis, les mariages s’enchaînent et les bébés ne tardent pas à pulluler, apportant leur quantité de dragées. Vous les mangeriez bien mais depuis que vous vous êtes pété une dent sur cette petite perle argentée, vous les portez beaucoup moins dans votre coeur.
Les jeter ? Non, ça ne se fait pas voyons. Vous pensez à ce pauvre couple qui a dû longuement économiser, voire faire un emprunt, pour que le grand jour tout soit parfait et rien ne manque – surtout pas les dragées, c’est sacré !
Les offrir à la voisine ? Elle, elle n’a plus de dent, ça ne peut pas lui faire de mal. Oui, mais elle risquerait de s’étouffer… Avoir la mort de sa voisine de 80 ans sur la conscience, c’est pas terrible quand même !
Bref, vous l’aurez compris, les dragées s’entassent, se multiplient et vous ne savez plus qu’en faire.

En tout cas, de votre côté, c’est décidé, jamais vous n’infligerez ce châtiment à vos proches. Votre mariage se fera sans dragée. C’est bien beau de vouloir l’originalité mais il va quand même falloir trouver une autre idée de présent.
Et c’est justement là que mon article prend tout son sens… Aaaah, enfin. Il a quand même fallu se taper un bon pavé avant d’en arriver là ! Mais je vous jure, c’est pour la bonne cause.

Au mois de juillet dernier, j’ai eu la chance d’assister à un mariage un peu hors du commun…
Il était une fois une belle princesse péruvienne qui était amoureuse d’un prince anglais. Pour satisfaire leurs deux familles éloignées, ils décidèrent de célébrer leurs épousailles à New York.
Imaginez donc un peu le cadre somptueux… Cérémonie au sommet d’un immeuble de l’Upper East Side – il ne manquait que mes Gossip Girls préférées – puis repas typiquement péruvien dans une précieuse demeure de Park Avenue. Vous savez, le genre de maison où la gouvernante vient vous ouvrir en déguisement de soubrette ! Ne vous offusquez pas, je ne juge pas du tout la madame mais plutôt son uniforme, que l’on voit désormais fleurir en vitrine de nombreux sex-shops.
Bon, ça suffit les plaisanteries, nous sommes tout de même reçus chez Monsieur l’Ambassadeur du Pérou aux Nations Unies. Ni une, ni deux, qui dit Ambassadeur, dit… Ferrero Rocher. Ben quoi, vous pensez que sinon la réception aurait été un succès ?!

Trêve de balivernes. La journée conte de fée s’achève et le moment fatidique est sur le point d’arriver. Est-ce que je peux prétexter une allergie aux amandes pour y échapper ?
Inutile de partir dans des mensonges sans queue ni tête, la fantastique mariée a pensé à tout. Point de dragées pour les femmes de l’assemblée. Elles, elles ont droit à un traitement de faveur… En guise de cadeau de remerciement, voilà que nous recevons toutes un magnifique pic à chignon orné d’un arôme – fleur composant le bouquet de la mariée et reprise dans l’ensemble des compositions florales du mariage.
J’ai trouvé ça tellement original et délicat que ça méritait bien un post à part entière. Une idée pleine d’attention et dont toutes les invitées se souviendront un petit bout de temps.