Par un jeudi matin d’automne, en me promenant le long d’une Saône endormie et d’une colline la tête dans les nuages, j’ai glissé dans une faille temporelle. Un trou noir, une brèche dans l’espace-temps, un tourbillon qui m’a emportée dans une galaxie lointaine, très lointaine, cachée au sommet d’un ancien entrepôt entre deux fleuves. Là-haut, un jus d’orange m’a été servi pour que je reprenne mes esprits et que je me sente comme à la maison. Mais c’était peine perdue ! Entre cette impressionnante silhouette noire, ces individus casqués de blanc et ce petit robot à l’œil clignotant, je savais très bien que je n’étais plus sur Terre.
Le créateur de cet étrange endroit nous a accueillis, les autres voyageurs et moi-même, avec un accent québécois à faire battre mon cœur. Parce que oui, cette galaxie a beau être fort fort lointaine, elle puise ses origines à Montréal, avec une bonne dose de soutien californien.
Entourée de quelques âmes bloguesques connues, je me suis vue équipée d’un bracelet d’identification et d’une oreillette. Encerclée par les cris de banthas, kaadus et autres tauntauns, il ne me restait qu’à regarder défiler ce compte à rebours indiquant le commencement imminent de ma quête identitaire. Trois, deux, un… Tin tin, tin-tin-tin tiiiiiin tin !
L’orchestre de John Williams balance ses notes mythiques dans mes tympans alors qu’un personnage à la face rouge et au crâne constellé de cornes passe à mes côtés. Des écrans diffusent des images qui m’embarquent 20 ans en arrière. Des vitrines regorgent de costumes, croquis, sculptures et objets à contempler. Mes pupilles s’affolent. Je m’approche d’une zone pointillée et une voix s’invite dans mon oreille pour me raconter la genèse de cet univers extraordinaire et pourtant si familier.
Je me souviens alors que je porte un bracelet magique au poignet droit. Un geste près de ce mur et me voilà invitée à rejoindre la famille des gungans. Les ewoks étaient bien mignons avec leur petite face de nounours plein de poils ; mais je me suis souvenue combien ce cher Jar Jar pouvait être méprisé. Alors, j’ai décidé de lui tenir compagnie !
Les rencontres défilent. Les marionnettes révèlent leurs secrets. Tandis que les animations distillent leur savoir scientifique sur l’identité humaine de façon ludique et intéressante, je recolle bout à bout les morceaux de mon identité oubliée.
Je dois être dans un garage à présent… Un bolide n’attend que le top départ pour prendre son envol. Dans l’assistance, des créatures, bien qu’immobiles, me toisent du coin de l’œil.
Ici, un sage vert aux oreilles pointues médite en silence. Là, un poilu se laisse dévisager. Celui-là, il n’a pas la taille d’un enfant, mais plutôt celle d’un géant !
La pièce s’assombrit et des ombres encapuchonnées me filent la chair de poule. À leurs côtés, revoilà la silhouette noire à la respiration profonde. L’heure du choix crucial a sonné. Les mots du sage vert résonnent dans ma tête. À la tentation du côté obscure, tu cèderas. Ou pas !
Il me faut me décider face à ce chaperon noir au visage gangrené.
Bercée par le panorama infini d’une voie lactée, je sens le voyage toucher à sa fin. Je n’ai pas envie de redescendre sur Terre moi ! Le voyage est passé en un éclair. Une forme apparaît parmi les étoiles. Une silhouette familière avec de grands yeux jaunes, une peau verte et une combinaison orange, tenant fièrement un casque sous son bras. Ah mais c’est moi !
Allez je vais être sympa. Pour une fois, je vais vous dévoiler ma bobine… Ta-daaaa !
Et voilà comment par un jeudi matin d’automne, la lyonnaise d’adoption que je suis s’est lancée dans une quête identitaire, a plongé dans la genèse d’une saga légendaire, a découvert les secrets de l’identité humaine, et s’est transformée en gungan pilote de chasse de la Rébellion, prête à en découdre avec ce cher Dark Vador !
Pour partir à votre tour en quête de votre identité, rendez-vous à l’expo Star Wars Identities. Elle se tient à Lyon, à La Sucrière, jusqu’au 19 avril 2015. Et que la force soit avec vous !
8 commentaires
Génial! Je suis moi même devenu un ewok merveilleusement mignon il y a quelques mois à Paris. Je suis ravie de savoir cet univers débarqué à Lyon! je vais pouvoir y ENVOYER tous mes namis!!
Sinon à part ça j’aime beaucoup ta façon de raconter!
J’ai beaucoup hésité entre les gungans et les ewoks. Ces ptites faces d’ours sont tellement adorables !
Tes aventures sont toujours racontées joliement !
En tout cas j’ai hâte d’y aller depuis que je sais que l’expo passe à Lyon, j’irai sans aucun doute avec le bro’ !
😀
Merci beaucoup Ségolène. <3
J'espère que l'expo te plaira. Et j'ai hâte de voir ta transformation ! 😉
tres envie de voir cette expo, comment ne pas etre fan, tout le monde connait cette saga!
bise
C’est clair. Cette expo était un vrai petit plaisir de nostalgie ! D’autant que je connaissais les films, mais pas la genèse de la saga ou de ses personnages.
La classe en pilote ! 😉
Pour ma part, je n’ai pas su résister aux peluches que sont les ewoks : aussitôt vus, aussitôt rejoints. Mais c’était inévitable. Quand ils apparaissent à l’écran, je suis toujours en train de faire « awwww ». 😀
Hé hé je comprends bien ce petit craquage peluchesque ! D’ailleurs, tu viens de me donner envie de revoir Le Retour du Jedi.