L’Homme et moi avons échangé notre premier baiser il y a maintenant une décennie. De quoi nous rajeunir ! Mais un dixième de siècle passé ensemble, ça se fête. Alors, profitant d’une escapade professionnelle sur Paris et d’éloges quant à ce restaurant, nous avons décidé de célébrer l’événement au Galopin. Situé dans le 10e arrondissement, il est surtout connu pour être l’établissement du premier gagnant de l’émission Top Chef, Romain Tischenko. Après avoir lu ce billet, j’espère que c’est la finesse de ses assiettes et son alléchante cuisine que vous retiendrez de lui.
Ayant réservé un peu au dernier moment, notre table ne nous attendait pas avant 22h. Mais je ne peux que vous conseiller d’opter pour ce deuxième service, qui vous laissera tout le temps d’apprécier chaque plat et de discuter avec l’équipe une fois la dégustation terminée.
La porte à peine franchie, c’est un sentiment de familiarité qui s’empare de nous. Dans la petite salle aux allures de bistrot convivial, l’ambiance est détendue. Des familles et bandes d’amis discutent en toute simplicité autour des tables en bois et, dans le fond, le long comptoir nous laisse entrevoir ce qu’il se passe dans les cuisines. On se sent déjà chez nous !
Pour le dîner, la carte propose un menu unique, à 46€. Composé de 7 services, il est imaginé au gré des saisons et du marché. Devant les intitulés des deux amuse-bouches, de l’entrée, du poisson, de la viande et des deux desserts, mon estomac d’écureuil ne fait pas le malin. C’est qu’une assiette suffit généralement à le rassasier !
Les plats annoncés le sont en tout simplicité. Les ingrédients principaux qui les composent sont énoncés de façon brute et sans fioritures ; ce qui laisse place à toutes les suppositions. Nous sommes donc loin des alexandrins déclamant avec poésie chaque assiette et suscitant parfois beaucoup d’attente pour un résultat peu concluant.
Si les noms des plats annoncent la couleur, c’est une explosion de teintes salivantes qui apparaît sous nos yeux. Chaque graine de coriandre, chaque tranche de radis, chaque brin de ciboulette semble avoir été déposé au millimètre près dans l’assiette.
Stop aux préliminaires, passons à la dégustation…
Dorade et pomme
Bouille et anguille
Encornets, agrumes et radis
Maigre, endive et parisien
Pigeonneau, chou et tamarin
Arrivée à ce point, je pense que j’étais déjà au nirvana.
J’en ai donc oublié de noter l’intitulé de ce premier dessert. Tant mieux pour vous, celui-ci sera plus détaillé qu’à l’origine car je me souviens de chaque composante de cette assiette gourmande… Ma préférée !
Financiers à l’arachide, cubes de gelées coco et rhum, espuma piña colada, glace ananas et feuilles de verveine. Cette fois, je peux mourir gustativement comblée.
Riz, caramel et pomme
L’enchaînement des plats se fait à un rythme parfait ; le service est, comme le Chef, doté d’une grande humilité ; les vins parfumés titillent mon palais ; les portions servies sont idéales. Je n’en ai pas laissé une goutte et suis repartie comme un charme. J’ai goûté des choses que jamais je n’aurais commandées de moi-même… à tout hasard, les encornets ! Et j’ai découvert des saveurs inconnues qui ont fait éclater mes papilles de plaisir – cette purée de racine de persil, je m’en souviendrai longtemps.
Inutile d’en dire davantage, je pense que vous l’avez compris. Le Galopin m’a séduite dès le premier rendez-vous !
Le Galopin
34 Rue Sainte-Marthe
75010 Paris
01 42 06 05 03
Métro Colonel Fabien
Crédits photo d’entête : Le Galopin
16 commentaires
c’est pas donné mais en meme temps pour tout ce que vous avez mangé, la présentation etc (et puis occasion quand même à marquer!)et bien ca vaut le coup. « Nirvanesque » comme tu dis;)
C’est sûr le rapport look du bistrot/prix du menu peut être déroutant. Les tarifs sont à l’image de l’assiette, pas de la déco. Vive la tendance bistronomie ! 🙂
Tu me mets trop l’eau à la bouche !!!
Ah quand la formule magique nous permettant de rentrer dans les photos de la blogosphère ?! 😉
Bon sang, ça me donne hyper envie ! Hop, je le note pour mon prochain trip parisien en amoureux !
Oh oui, si tu as l’occasion, files-y avant que l’adresse ne devienne trop connue.
Miam ! Une adresse dont j’ai beaucoup entendu parle,r il faut vraiment que j’y aille ! Et franchement moins de cinquante euros pour 7 plats gastronomiques ce n’est pas excessif
Et l’accueil chaleureux ajoute à la gourmandise de la dégustation ! Allez-y pour fêter votre emménagement ! 🙂
Hâte de savoir ce que tu penses de cette adresse.
Ouh que ça donne envie !
Je n’en avais pas entendu parler mais maintenant, l’adresse est précieusement notée 🙂
J’espère que tu auras l’occasion d’y traîner ta fourchette !
Et après, toutes tes photos Instagram qui m’ont souvent fait saliver, je suis heureuse de te faire, à mon tour, découvrir une adresse parisienne. 😉
Mon dieu comme ça à l’air délicieux ! Je déplore le manque de gastronomie fine que je côtoie depuis quelques mois… Mon arrivée à Montréal résonne beaucoup trop (à mon goût) avec burgers ! Mais ça c’est un peu de ma faute 😉 (je suis siiii faible ^^)
http://somewherewithlove.blogspot.com/
Hé hé, c’est normal ; l’hiver n’aide pas à s’éloigner des poutines et autres burgers. Il y a aussi de très bons restos à Montréal mais c’est sûr que les prix ne sont pas les mêmes. C’est une des petites choses qui vont me manquer de France je crois bien.
Je ne connais pas mais j’adore ce que vous avez eu dans l’assiette donc je note pour une futute virée parisienne 🙂
Oh oui, vas-y avec l’Amoureux !
Wow, magnifique ! J’aime beaucoup l’aspect très frais de tous ces plats. Je suis toujours surprise par les tarifs pratiqués en France pour les grands menus comme celui-ci qui sont nettement plus bas qu’en Suisse ! Je n’ose pas imaginer combien un tel menu coûterait ici, mais je pense facilement CHF 180.- par personne et sans les vins…
On a de la chance d’avoir une telle qualité de cuisine, à de tels prix. Je pense que le retour au Québec va faire très mal de ce côté là !