Lyon

Frite Alors ! Poutine or not poutine pour Lyon ?

10 octobre 2011
Poutine or not poutine ?

Décidément, je vais finir par vous écœurer à ne parler que de nourriture… Promis, je vais me calmer. Mais là, c’est pour la bonne cause !
Et puis la nouvelle est bien trop importante pour pouvoir, ou ne serait-ce qu’oser vouloir, vous la cacher.
La preuve : le compte à rebours est déjà lancé pour une dizaine d’estomacs fraîchement établis sur Lyon. Des estomacs qui trépignent et tressautent à l’idée de se remplir des saveurs roboratives d’un incontournable de la table québécoise.

Si la France a son kebab ou son historique soupe à l’oignon pour satisfaire les fringales nocturnes et/ou éponger les conséquences d’une soirée un peu trop arrosée ; le Québec a sa magistrale poutine. Ah, la poutine ; un doux souvenir qui me fait saliver rien que d’y songer.
J’ai beau être maintenant bien installée en Rhône-Alpie, je repense à certaines facettes de Montréal avec une nostalgie particulière : les amis restés là-bas bien sûr, les emballeurs des épiceries, la verdure, les arbres et les parcs peuplant la ville et puis la traditionnelle poutine du week-end.

Pour ceux qui n’y ont jamais goûté ou qui ne connaissent pas, petit rattrapage de culture québécoise…
La poutine est une spécialité de la belle province à la fleur de lys, composée à la base d’un amas de frites, parsemé de fromage en grains qui fait squish squish sous la dent et arrosé d’une sauce brune cuisinée à partir de bouillon de viande. Ensuite, c’est comme jouer au pizzaiolo, on rajoute tout un tas d’ingrédients pour décliner le plat en de multiples variantes. Les rondelles de saucisses enrichissent la Viennoise tandis que les oignons, brisures de steak haché et champignons garnissent L’eau à la Bush.

Poutiiiine

Oh cachez-moi donc ces nez froncés et ces mines dégoutées et imaginez plutôt…
Moins 20°C au dehors, une pluie verglaçante s’abat sur la ville déjà recouverte d’un épais manteau de neige immaculée. Emmitouflé tel un bibendum sous cinq couches de pulls et de manteaux, vous vous risquez à mettre le nez dehors pour aller vous alimenter. Vos pieds sont en apparence bien au chaud sous des collants, des chaussettes et des moelleuses UGG rongées par le sel. La porte de la maison à peine franchie, le froid s’engouffre dans vos poumons et un esprit malin semble s’emparer de vos narines. Ah non, ce sont juste vos poils de nez qui ont gelé !
Ne pensez-vous pas qu’une bonne poutine bien fumante serait la solution idéale pour vous réchauffer ? Je plussoie !

Et voilà,  c’est ainsi que vous tombez dans le gouffre de la dépendance poutinienne. Une addiction bien difficile à assouvir en France, où les pommes de terre font légion mais où le fromage en grains n’est qu’une tendre chimère. Le remplacer par de la mozza, n’y pensez même pas. Quel sacrilège !

Imaginez maintenant le séisme provoqué par cette nouvelle : Frite Alors !, friterie belge renommée outre-Atlantique et célèbre pour ses généreuses poutines, annonce sur sa page Facebook l’ouverture d’une première succursale en France.
Et imaginez la lueur d’espoir dans les yeux de ces 5 couples récemment rentrés de Montréal quand ils apprennent que cette succursale élira domicile à Lyon (leur nouvelle ville d’adoption !) en janvier 2012.

Frite Alors !

Chez Frite Alors !, dans un décor chaleureux dominé par le jaune des murs où se côtoient les représentations des grands héros de la bande dessinée, les frites sont reines. Et les poutines sont princesses !
Pourtant, une question subsiste encore… Frite Alors ! fera-t-elle traverser l’océan a l’intégralité de son menu : hamburgers, frites et poutines comprises ?!
L’interrogation a beau avoir été soulevée plusieurs fois sur la page de la chaîne de restaurants, pour le moment, aucune information n’a été communiquée.

Mais monsieur Frite Alors !, je vous garde à l’œil. Ne nous décevez pas ! En janvier, nous serons tous là pour prendre connaissance de votre carte, avec un appétit des plus curieux.

Edit : je précise que cet article n’a pas été sponsorisé ; mais seulement écrit par une gourmande dont le sevrage poutinien n’a visiblement pas marché !

Edit du 22 août 2012 : après une ouverture annoncée en janvier 2012, le journal québécois La Presse évoquait en mai dernier une lever de rideau pour le mois de juin. Cet été, il n’y avait pourtant pas l’ombre d’une friterie belge à Lyon. Mais aujourd’hui, rebondissement…La page Facebook de l’enseigne nous informe d’un lancement en septembre. Youhouhou !
Et mon petit doigt me dit que la friterie ouvrira ses portes rue Terme, à quelques pas de la place des Terreaux. Restons patients, on finira par l’avoir cette poutine lyonnaise (faites qu’il y en ait au menu) !

Edit du 13 novembre 2012 : cette fois, c’est la bonne ! Frites Alors régalera les lyonnais à partir du samedi 17 novembre à 17h, au 20 rue Terme (1er arrondissement). Par contre, il faudra faire sans le fromage en crotte, qui lui n’a pas su traverser l’Atlantique…
À vos fourchettes, amis de la poutine. Goûtons à la version lyonnaise !

Retrouvez ma critique gourmande du nouveau Frites Alors, juste ici.

Crédits photos : We♥it, Myself et Frite Alors ! .

Vous aimerez aussi

27 commentaires

  • Répondre letiziabarcelona 10 octobre 2011 at 9 h 41 min

    je n’ai jamais entendu parler du plat « poutine » oh mon dieu c’est…euh chargé! hihi ca doit bien câlé l’estomac en tout cas. Il faudra que je goute !

    • Répondre Anne-Laure 11 octobre 2011 at 8 h 35 min

      J’avoue, c’est pas très joli joli. Mais qu’est-ce que ça fait du bien ! 😉

  • Répondre Faust'in 10 octobre 2011 at 11 h 56 min

    Je suis fan des poutines. A Paris j’habitais juste à côté d’un pub canadien. Je ne te raconte pas les orgies que j’ai pu faire là bas 🙂

    • Répondre Anne-Laure 11 octobre 2011 at 8 h 29 min

      Et tu as le chic pour t’installer à proximité des villes importatrices de poutine. Apparemment, à Pessac, le Québec Music Café fournit la région ! ^^

      • Répondre Faust'in 19 octobre 2011 at 12 h 00 min

        Merci pour l’info, je n’étais pas au courant 🙂

        • Répondre Anne-Laure 19 octobre 2011 at 12 h 02 min

          De rien ! Je chasse la poutine à travers la France alors autant que ça serve. 😉

  • Répondre Cynthia 10 octobre 2011 at 13 h 38 min

    Je dois t’avouer que je n’aime pas du tout cette chaîne par contre je me serais payé un voyage à Lyon pour un bouffe vit’ 🙂

    • Répondre Anne-Laure 11 octobre 2011 at 8 h 31 min

      Ce n’était pas ma poutine préférée à Montréal – Claudette restera toujours dans mon cœur ! 😉 Mais une poutine à Lyon, c’est tellement improbable que je m’y précipiterai !

  • Répondre Jul 10 octobre 2011 at 14 h 22 min

    J4ai eu beaucoup de mal à me mettre à la poutine, mais une fois que tu t’y lances tu adores !!! Par contre la mienne c’est sans sauce brune 🙂

    • Répondre Anne-Laure 10 octobre 2011 at 14 h 31 min

      Ah ben oui, végétarisme oblige ! Mais c’est pas super sec du coup ? Tu me diras, le coke ou la bière aident à faire descendre le tout dans le bidon ! 😉

      • Répondre Jul 10 octobre 2011 at 14 h 49 min

        Rien à voir avec le végatarisme, je trouve juste le goût vraiment immonde 🙂

  • Répondre Clem 10 octobre 2011 at 15 h 07 min

    J’ai justement été manger là la semaine dernière, à Québec ! Mais je n’ai même pas testé leur poutine, j’ai été attirée par la mention « frites belges » – ben oui, de la poutine ça me manque pas, mais des frites toutes simples et bien cuites, y’en n’a pas tant ici ! Et c’était très bon 🙂

    • Répondre Anne-Laure 11 octobre 2011 at 8 h 33 min

      Tu la vois la petite larme qui coule le long de ma joue… 😉 Ah ah.
      C’est drôle de voir comment nos caprices alimentaires changent vite entre deux déménagements !

  • Répondre La Grenadine 13 octobre 2011 at 10 h 56 min

    Ho, je ne savais pas !
    Mais j’avoue, la poutine de visu, ça fait pas super envie. En revanche, sa description, c’est autre chose. Enfin pour moi, ça dépendra sutout du fromage. Parce que… mis à part de rares exceptions (genre le cheddar fondu sur des nachos), je n’aime pas du tout. ^^’

  • Répondre Mathilde 31 octobre 2011 at 10 h 19 min

    Hâte de gouter à la poutine à lyon !

    • Répondre Anne-Laure 2 novembre 2011 at 9 h 01 min

      Je croise les doigts pour qu’il y en ait au menu !

  • Répondre Koyangi 31 octobre 2011 at 13 h 16 min

    J’adorerais goûter un jour à la poutine. Il y a toujours un stand québécois au festival de la Cité à Lausanne où on peut en manger, mais le problème, c’est que ce festival est en été et je n’ai jamais été tentée de manger de la poutine quand il fait chaud… Comme tu dis, je pense qu’il passe mieux en hiver quand on a les doigts tout engourdis par le froid (note que je suis bien capable de manger de la fondue et de la raclette en été, ça ne devrait pas être pire ? ;o)). Mais je crois savoir qu’il doit y avoir un bistrot canadien à Lausanne (ou belge ?) qui en fait, il faut que je me renseigne !

    • Répondre Anne-Laure 2 novembre 2011 at 8 h 54 min

      Oui, j’avoue que pour une première fois, il vaut mieux attendre les grands froids. Après, tu devrais être ensorcelée et ton estomac en réclamera même l’été (mon dieu, j’écris en rimes !). Sinon, l’autre solution est de faire la fête juste avant et quand ton ventre crie famine à 3h du matin, la poutine est souvent la bienvenue. Mais pas sûr que le stand soit encore ouvert à cette heure ! 🙂

  • Répondre Avec un G comme… pourrie Gâtée ! | Rue Rivard 4 janvier 2012 at 12 h 30 min

    […] Frite Alors n’est pas décidé à communiquer sur son ouverture lyonnaise, c’est une poutine maison que nous dégusterons cet hiver. Allez Chef, fais chauffer […]

  • Répondre La Poup' 8 janvier 2012 at 6 h 57 min

    Ah la fameuse poutine! Je suis une québécoise exilée à Berlin et j’ai connu un grand bonheur lorsque j’ai mangé une simili-authentique poutine ici… disponible temporairement seulement! Détails ici, si le coeur vous en dit : lapoup.com/2011/12/04/ca-faisait-squick-squick/
    Bien ce blog, merci!

  • Répondre Bélisle 7 avril 2012 at 22 h 34 min

    On l’attend toujours cette poutine à Lyon… J’en rêve!!

    • Répondre Anne-Laure 12 avril 2012 at 9 h 49 min

      Je commence à croire que c’était une mauvaise blague ! 🙁

  • Répondre Camille d'Essayage 24 août 2012 at 9 h 06 min

    Par rapport à ton PS… Mon petit doigt me dit la même chose pour l’adresse ! 😉

    • Répondre Anne-Laure 24 août 2012 at 10 h 08 min

      Ah, cool il fonctionne toujours alors ce petit doigt curieux et bavard ! :p

  • Répondre Solange 14 novembre 2012 at 22 h 28 min

    Sauf que la poutine a été « adaptée » aux goûts des Français, c’est-à-dire avec du cheddar râpé au lieu du fameux fromage qui fait squick squick… C’est vraiment dommage!!!!

    • Répondre Anne-Laure 14 novembre 2012 at 22 h 41 min

      Oui je trouve ça vraiment dommage aussi. 🙁
      Le fromage en crotte se consommant ultra-fais, ce devait être trop compliqué à importer. J’attends de goûter le résultat, avec Placebo…

  • Répondre Frites Alors ! Quand Lyon se met en mode poutine | Rue Rivard 19 novembre 2012 at 8 h 04 min

    […] cuisine nocturne québécoise, je vous invite à lire mon précédent article sur le sujet, juste ici. Outre des pommes de terre passées à la friteuse, vous pouvez y déguster une tripotée de […]

  • Répondre à Frites Alors ! Quand Lyon se met en mode poutine | Rue Rivard Annuler le commentaire