Ça y est ! Après plus d’une année de suspense insoutenable, des mois d’attente la faim au ventre, et des semaines à saliver d’impatience, il a enfin ouvert ses portes samedi dernier. Le premier Frite Alors! européen a posé ses fourneaux dans notre chère ville de Lyon, pour le plus grand plaisir gourmand des ex-résidents québécois que nous sommes.
S’il n’a pas été facile de connaître le jour précis de son ouverture – les rumeurs allant bon train – c’était sous-estimer notre détermination et notre amour pour le plat national québécois… La poutine. Moult indics se sont relayés aux portes du restaurant, situé au 20 rue Terme, dans le premier arrondissement, à quelques enjambées de la place des Terreaux.
Vendredi soir, la bombe était lâchée… Ouverture samedi 17 novembre à 17h. Et comme vous l’imaginez, samedi dernier, 18h30, nous étions attablés face à la carte de cette friterie belge made in Québec.
Avant de vous livrer les premières impressions de mes papilles, passons par un petit récap…
Frites Alors! est une enseigne de restauration québécoise spécialisée dans la frite et ses déclinaisons cochonnes ; j’ai nommé la poutine. Pour ceux qui ne connaîtraient pas cette légende de la cuisine nocturne québécoise, je vous invite à lire mon précédent article sur le sujet, juste ici. Outre des pommes de terre passées à la friteuse, vous pouvez y déguster une tripotée de burgers, des grilled cheese, fish & chips, hot dogs et autres petites légèretés nord-américaines.
La poutine, on l’aime ou on la déteste. Et nous, depuis notre aventure à Montréal, nous trippons ben raide dessus ! Des frites, du fromage et une sauce à la viande, dis comme ça ce n’est pas forcément très ragoûtant. Mais quand l’hiver, le froid vient vous chatouiller les oreilles et les orteils, ça vous remet d’aplomb.
Samedi, nous nous sommes donc engouffrés dans ce Frite Alors! tout neuf, l’appétit aux aguets. Dans la salle, à la déco moins rustique que ses cousines d’outre-Atlantiques, le modernisme des chaises Victoria Ghost de Philippe Starck tranche avec l’intemporalité des voutes et murs de pierre. Une mezzanine profite d’une hauteur sous-plafond démesurée pour héberger des tables supplémentaires.
À peine assis, une serveuse tout sourire nous apporte le menu et prend les commandes de nos boissons. Auraient-ils aussi choisi d’importer la qualité et l’amabilité d’un service chaleureux qui fait parfois trop défaut à la France ? C’est en tout cas réussi.
À la carte, point de bière québécoise mais de nombreux sodas, apéritifs, vins et bières d’ici. Il y a même de la Sortilège ; une liqueur canadienne alliant le whisky au sirop d’érable. Le plupart des célèbres burgers de la chaîne sont là. Le Bêêêrger et son fromage de chèvre, le Boucanier et sa viande fumée, l’Auvergnat et son parfum de bleu… La liste est aussi longue que le fil de bave qui coule de ma bouche à la lecture du menu.
Pour accompagner votre sandwich, vous avez le choix entre une salade, des frites ou une poutine de taille classique. Et la personnalisation ne s’arrête pas là ; si vous optez pour les frites, sélectionnez la sauce dans laquelle les plonger. Mexicaine, au miel, tartare, provençale,… il y en a pour tous les goûts.
Les tarifs sont globalement les mêmes qu’au Québec. Les hamburgers avec frites oscillent entre 9,75€ et 12,90€ et les poutines en taille classique tournent aux alentours de 8€.
Mon cœur chavire entre burger et poutine. Alors pour vous fournir un compte-rendu complet, je me dévoue. J’opte pour les deux : un burger Hampané accompagné d’une mini poutine Vladimir !
Dure vie, n’est-il pas ?!
Le burger est servi dans un généreux pain ciabatta où des morceaux de filets de poulet frits flirtent avec du fromage de brebis, une sauce aïoli, de la salade et quelques tranches de tomates. La panure est fraîche, le pain moelleux mais le résultat un peu sec, faute d’une quantité suffisante de sauce. Par contre, ce n’est pas du tout le cas des hamburger au bœuf. Pour avoir croqué dans l’assiette de mon voisin, la viande était juteuse et le rendu plus harmonieux. Ça m’apprendra à toujours opter pour la volaille !
La poutine arrive dans son petit bol siglé, fumante et alléchante.
Je tiens à prévenir les puristes ayant séjourné au Québec… vous risquez d’être surpris. Le fromage en crotte, trop complexe à importer, a été remplacé par un mélange de fromage râpé et de cubes de cheddar. La dégustation n’en est que plus originale et le fromage plus coulant. Quant à la garniture des poutines élaborées, ce n’est plus un mont, c’est une montagne !
Par contre, petite déception du côté du goût… le sauce brune nappant l’assiette est trop salée ; vraiment trop salée (je vais devoir dormir avec un jerricane d’eau).
Mais cette petite imperfection, on l’oublie vite tant le personnel est agréable. C’est le Québec, sans les 15% de pourboire à rajouter sur la note ! La cuisine est en cours de rodage, laissons-leur une chance d’améliorer leur coup de fouet pour diluer cette préparation.
Verdict : une belle promesse pour une dégustation emplie de nostalgie.
Il ne me reste qu’à patienter quelques semaines pour revenir planter ma fourchette dans une poutine moins déshydratante et goûter aux desserts qui n’étaient pas encore disponibles.
Bonne escapade québécoise à la mode lyonnaise !
Edit du 11 janvier 2013 : depuis la parution de ce billet, je suis retournée plonger ma fourchette dans la poutine de ce premier Frite Alors lyonnais. La concentration en sel de la sauce brune s’est bien améliorée. Par contre, on finit parfois sa portion à sec. N’hésitez donc pas à demander du rab de sauce pour ne pas vous retrouver avec un simple bol de frites, aux 2/3 de la dégustation !
Edit du 3 juin 2013 : finalement la météo pourrie de ce printemps aura eu du bon… nous donner l’envie de déguster une nouvelle poutine et découvrir que Frite Alors coopère avec un producteur de la région pour réaliser le fameux fromage en grains québécois. Pour 50 cents de plus, vous pourrez l’ajouter à votre poutine. Et comme là-bas, il fait squich-squich sous les dents. Royal !
Frites Alors!
20 rue Terme
69001 Lyon
Métro Hôtel de Ville-Louis Pradel
40 commentaires
[…] Retrouvez ma critique gourmande du nouveau Frites Alors, juste ici. […]
ooooh merci d’avoir payé de ta personne pour nous livrer si vite tes impressions sur cette nouvelle enseigne des Terreaux !! ça me semble un peu lourd pour moi, mais bon pourquoi ne pas essayer un jour un burger … bizzz
C’était un dur, très dur sacrifice. 😉
Il faut essayer ; cet hiver, quand il fera bien froid. Si tu optes pour une mini-poutine traditionnelle, c’est bien moins lourd qu’un burger. Sinon la solution pour goûter, c’est de planter ta fourchette dans l’assiette du voisin !
On va tester dans la semaine !
Ce sera mon premier « Frites alors » car à Montréal je n’allais qu’à La Banquise ! 😉 Trop dommage pour le fromage… c’est ce que je préférais dans la poutine ! 🙁
Oui moi aussi, c’est ce que je préfère dans la poutine. Peut-être que si l’affaire marche bien et que d’autres Frites Alors! ouvrent dans l’hexagone, une chaîne de production sera créée ici. Hein, hein ? :p
je note! j’ai un pied à Lyon maintenant (mon copain est de là bas) alors toutes les bonnes adresses je les memorise ahah!
C’est une bien belle excuse pour passer par ici !
Et ce sera peut-être l’occasion de se rencontrer autour d’un bon thé (ou d’une poutine). 🙂
Coucou !
Mon copain m’en a parlé ce week-end mais je ne connaissait pas du tout ! Il a hâte d’essayer et moi aussi vu ton article ! Merci beaucoup ! 🙂
Une adresse à noter alors ! Que je puisse enfin goûter à la poutine.
À votre prochaines escale sur Lyon, on vous y emmène !
Aaaaaaaaaaah comme je bave, qu’on ne vienne plus me dire que les parisiens ont tout ! Frite alors !
J’ai vécu un an et demi à Montréal et Dieu sait que je bave souvent en pensant aux frites de Frite alors 🙂
En plus ici aussi les frites ont droit à leur double bain d’huile !
Oh my God! 🙂 Mon resto préféré de Montréal (avec Ma’am Bolduc)! Moi qui croyais que jamais plus je ne pourrais remanger leur Burger Texan avec une petite sauce miellonaise! Tu illumines ma journée d’ex-expat’! Et vive le gras, parce que « le gras, c’est la vie »! (dixit Messire Karadoc). Merciii!
Oh une copine de devise… « Le gras, c’est la vie… et le sucre aussi ! » 😉
Je n’ai jamais testé Ma’am Bolduc. Voilà une raison de plus pour planifier un nouveau voyage à Montréal ! Hé hé hé
Je ne connaissais pas du tout cette enseigne .. il ne me reste plus qu’à croiser les doigts pour qu’une succursale ouvre sur Bordeaux !
Je croise les doigts et les orteils avec toi ! 😉
Ah ben joual vert! dis moi pas que la poutine me poursuit jusqu’en France!!! Quand même étrange qu’on arrive pas à importer du bon fromage en grain, je me demande bien quel est le problème… Tant qu’à faire on pourrait importer la Roob Beer et le Dr Pepper pour la faire glisser!
Je n’ai qu’UNE hate : rentrer à Lyon et tester!
Merci pour cette review qui met l’eau à la bouche!
Héhé, moi qui ait toujours rêvé de goûter la poutine, me voici avec une adresse à tester à mon prochain passage à Lyon. Justement on passe en décembre et en janvier, ça changera du ninkasi 🙂
Je valide cette escale gourmande lors de votre passage à Lyon !
Je boude le Ninkasi depuis qu’ils m’ont servi des poissons panés made in Captain Igloo en guise de Fish & Chips… Les mauvais !
Ah oui, honteux !
J’en ai l’eau à la bouche … 😉
C’est pour me venger des photos du Little Fernand ! :p
Ca ne remplacera jamais une vraie bonne poutine montréalaise par un temps glacial en janvier, mais yum, j’ai hâte d’essayer celle-ci à Lyon! 🙂
Je suis bien d’accord. Ça ne vaudra jamais la poutine dégustée chez Claudette par une nuit de plein hiver, à Montréal, alors que la neige frappe au carreau ; mais ça fait du bien de pouvoir s’offrir un petit dîner québécois tout en nostalgie de ce côté de l’Atlantique !
AH BEN VOYONS DONC un Frite Alors en France, toé ! 😉
J’ai un truc avec cette chaîne… quand je suis arrivée à Montréal, en 2008, je trouvais ça plutôt bon… et surtout ils proposaient des frites « Frite Alors » (assez épaisses, crousti-moelleuses, bonnes quoi) puis d’un coup, POUF, la frite « Frite Alors » a disparu sans tambour ni trompette… sans explication… pour une frite basique type Mc Cain surgelé… C’est assez décevant… MAIS BON, de la poutine à Lyon quand même !
Hey, c’est-tu pas malade cette affaire ?! 😉
C’est drôle parce qu’au final, je ne mangeais jamais de poutine chez Frite Alors! à Montréal. J’optais toujours pour un burger ou un fish & chips. Mais ici, je pense que la poutine sera toujours mon premier choix.
Miam miam, la gourmande que je suis a hâte de goûter à la poutine 🙂 bonne soirée et merci pour l’adresse!
J’espère que la dégustation te plaira tout autant que la découverte ! 🙂
Hannnn, comme ça me donne faim ^^
Un ptit tour à Lyon cet hiver, avec la demoiselle pour fêter son arrivée… à la mode québécoise ! 😉
Encore une raison de plus de venir à Lyon *sifflote*…
Tu l’as bien dit… Et je plussoie !! 😀
Nous étions dans le même lieux à la même heure 😉
Les grands appétits se rencontrent ! :p
Frites Alors à Lyon : c’est juste le plus jour de l’année !! 🙂
Je m’y rend le plus vite possible !
Merci pour ce bel article
Merci pour ce compte-rendu super complet ! ^^
On va donc attendre un peu, mais je pense que ça devrait drôlement plaire au Chéri. (moi, je ne sais pas encore : la poutine, ça me fait envie de goûter d’un côté, mais de l’autre je n’aime pas le fromage… sauf raclette / fondue / sauce cheddar. Donc, si ce n’est pas trop fort en goût, à voir. 🙂 )
[…] trois cent fois, et moi deux ou trois fois, heureusement que nous nous aimons follement. Resto de poutine près de Belle-Fille Parfaite, à Lyon, le même où elle a mangé sa dernière poutine de […]
J’y suis allée avec mon compagnon ce midi, le service est rapide et très sympa !
Le repas, hamburger avec le poutine classique, une tuerie. Par contre ne pas petit déjeuner avant de venir, au risque de se faire exploser le ventre !!
Que des points positifs pour ce restaurant fast-food. Hâte de pouvoir commander à emporter !!!
[…] les horaires, etc ? On vous comprend. N’hésitez pas à consulter leur site internet. Voir aussi cet article sur le blog de rue Rivard pour un avis complémentaire […]