Saluer la famille royale à Londres

Depuis notre retour en France, je rêvais de retourner à Londres. Je rêvais de fouler à nouveau les rues de cette belle ville aux accents si particuliers et charmants. Je rêvais de revoir ces monuments découverts adolescente lors d’un voyage scolaire et de les apprécier avec un regard plus mûr. Je rêvais aussi de parcourir ces studios Warner Bros où l’univers de JK Rowling s’est matérialisé et où Harry Potter a pris vie sous les traits de Daniel Radcliffe. Pour réaliser ces rêve, j’ai pu compter sur le Père Noël !

À Noël dernier, sous le sapin, une enveloppe attendait patiemment que je l’ouvre avec curiosité. À l’intérieur se cachaient deux entrées pour les studios Warner Bros. Les billets étaient achetés, il n’y avait plus qu’à décider du quand, à booker les billets d’avion et crier… London, here we come!

À la mi-mars, nous avons donc pris la direction de la capitale anglaise entre amis pour 6 jours de découverte, d’émerveillement, de bonheur, et aussi de pub avec option cidre ! Durant ce séjour, nous avons sillonné de long en large le quartier de Shoreditch où nous résidions, reluqué Big Ben, exploré Camden Town, frissonné à Notting Hill et dévalisé Covent Garden et Oxford Circus. Et puis aussi, nous nous sommes projetés… Quand nous sommes rentrés, nous nous sommes dits avec l’Homme que Londres était définitivement une ville qui nous correspondait. Si nous n’étions pas sur le point d’immigrer au Canada après 2 ans de course au visa, je crois que nous aurions réfléchi à l’idée de faire nos cartons et de traverser la Manche.

J’ai des centaines de photos à trier, de chouettes adresses à partager et encore plus de souvenirs à vous raconter. Mais avant tout ça, j’avais envie de m’attarder sur une drôle d’anecdote ; sur une rencontre fortuite, même deux, qui ont ajouté une saveur royale à ce séjour londonien.

Vendredi matin, deuxième jour du séjour, le ventre rempli d’un copieux petit déjeuner totalement régressif, nous avons entamé une marche à travers Londres pour rejoindre Covent Garden et ses arcades recelant de chouettes boutiques. Sur le chemin, j’ai mitraillé des dizaines de façades recouvertes de jolies briques, visité des boutiques de papeterie comme on n’en voit qu’en Grande-Bretagne et rigolé devant ce gratte-ciel aux allures de cornichon (le cornichon, c’est la version esprit sage).

De l’autre côté de la City, arrivés devant une fourche, un choix crucial nous attendait… Prendre à gauche pour rejoindre notre destination le plus rapidement. Ou bifurquer à droite pour passer dire bonjour à la gracieuse cathédrale Saint-Paul. Notre âme de touristes a pris le dessus !
Prenant la seconde option, nous avons emprunté une rue calme vidée de tout véhicule. Des barrières métalliques nous empêchaient de rejoindre le trottoir d’en face et des bobbies chapeautés de leurs célèbres couvre-chefs s’affairaient à surveiller les alentours. C’est là que je me suis fait la très conne réflexion que wow, à Londres, on prenait ça vraiment au sérieux vigipirate (elle est gentille) ! Bon, j’ai une excuse atténuante, j’étais en pleine digestion. Ahem…

Nous avons quand même fini par poser la question à Bobby pour savoir ce qu’il se passait. « Military commemoration ». Ok, fine, thanks!
Bon, commémoration militaire, y’a rien de bien drôle, passons notre chemin. Nous avons poursuivi notre balade et j’ai photographié St-Paul sous toutes ses coutures.

Mais il y avait quand même bien du journaliste pour une commémoration miliaire, puis du paparazzi lourdement armé de téléobjectifs aussi gros que ma tête. Et ces rolls garées devant la cathédrale, c’était pour les hauts gradés ? En quelque sorte…

Un rapide coup d’œil à Google nous a informé que toute la famille royale se trouvait à ce moment-là dans la cathédrale pour cette commémoration en hommage aux soldats britanniques envoyés en Afghanistan. Qu’à cela ne tienne, on est resté et on a joué les groupies. Entre l’homme-sandwich nous indiquant le chemin du fish & chips et les inconditionnelles de la première heure qui avaient même prévu leur fauteuil de camping, nous avons patienté. Et quand les journalistes se sont brusquement agités, on a plissé les paupières et on a regardé au loin… Queen Elizabeth II et Prince Philipp sont sortis de la cathédrale, suivis du Prince Charles et de sa Camilla, puis des chouchous Kate, William et Harry.

Ce fut court, ce fut flou mais ce fut très drôle de les apercevoir ainsi lors d’un week-end londonien… Et puis, pour en rajouter une couche le jour du départ, nous avons croisé la rolls royale lourdement escortée avec à son bord le Prince Philipp (et la Reine ?) sur la route de la consigne à bagages de Victoria Station. Un joli doublé !

Bon pour tout vous avouer, la famille royale m’importe autant que la famille Pierrafeu. Mais cette anecdote, je la garderai en mémoire très longtemps. Qui ne salue par la famille royale lors de son séjour à Londres ?