Journée bucolique sous un ciel de mai

Se faire tirer de son sommeil par le cri du réveil un dimanche matin.
Repousser la couette et mettre le pied par terre ; même si c’est difficile, la cause est bonne et les regrets n’auront pas leur place.
Empaqueter les gâteaux cuisinés la veille et y joindre la bouteille de Chablis qui patientait paisiblement au frais.
Prendre la route et quitter la ville.
Fuir la pollution et se mettre au vert.
Traverser des villages inconnus et voir défiler un camaïeu de verts tendre, amande, prairie, lichen, sapin et Véronèse.
Chercher sa route un peu. Beaucoup.
Se perdre et faire demi-tour.
Se perdre encore et rebrousser chemin.
Puis arriver, enfin.
Poser les yeux sur ces paysages et sentir immédiatement ses poumons s’oxygéner, son cœur tambouriner et son esprit s’aérer…

Rencontrer de nouveaux visages.
Partager des sourires.
Faire tinter les verres et sonner les fourchettes.
Regarder virevolter la fumée d’un barbecue.
Se laisser chatouiller les naseaux par les effluves de charbon de bois.
Saliver et céder à la tentation de gourmands parfums.
Cligner des yeux face au soleil inondant la scène.
Rire et discuter.
Jouer les funambules et marcher à quelques centimètres du sol.
Profiter d’heures sans contrainte.
Se laisser bercer par le souffle d’une brise, le bourdonnement d’une abeille, ou juste ses envies.

Marcher et se baisser tous les trois mètres pour immortaliser une jolie chose rencontrée.
Glisser un bouton d’or sous les mentons pour déceler les amateurs de beurre.
Apprivoiser la faune locale.
Retomber en enfance.
Imaginer des histoires.
Faire voltiger un ballon.
Saluer la flore.
Savourer de fouler l’herbe fraîche.

Rentre visite à la forêt, le temps d’une balade digestive.
Mettre de la boue plein ses chaussures.
Ramasser des trésors.
Revenir sur ses pas et se résigner à plier bagages.
Observer le lierre s’inviter sur les murs.
Jeter un dernier coup d’œil vers l’horizon.
Inspirer, soupirer et se sentir apaisée.
Repartir, rentrer à la maison et s’endormir en pensant à cette journée bucolique, sous un ciel de mai.

La recette d’un dimanche magique…
Un grand merci à notre hôtesse !

J’espère que votre dimanche aura été tout aussi agréable.
Quel était le programme ?