Après les émotions de la rentrée et la quête des parfaites fournitures pour nous accompagner tout au long de l’année, avant Noël, ses surprises et son lot de plaisirs gourmands et parfumés, la Toussaint me semblait une période bien morne quand je n’étais pas plus haute que trois ours en peluche. Pour égayer ces semaines grisâtres et tristounettes, la petite dijonnaise que j’étais, filait s’extasier sous les ampoules multicolores et décors kitschissimes (mais résolument charmants) d’une fête foraine. Alors que les citrouilles d’Halloween n’avaient pas encore pointé le bout de leur sourire ravageur en France, c’était LE grand rendez-vous des vacances. Le but ultime consistant à gagner un doudou mité dans l’un de ces aquariums munis d’une pince-grappin, et de manger une pomme d’amour sans finir les joues rouges et collantes de sucre.
Chaque année à l’automne, le quartier lyonnais de la Croix-Rousse voit débarquer plus de soixante-dix forains pour la Vogue des Marrons ; une grande fête foraine née il y a plus de 150 ans et dont les manèges clignotent durant 6 semaines, sous les fenêtres d’un voisinage pas toujours très heureux. N’ayant jamais déambulé dans ses allées aux effluves de churros, j’ai profité du dernier week-end de la Vogue pour me plier à la tradition… y déguster les premières châtaignes grillées de la saison.
Bon d’accord, c’est pas vrai ; j’en avais déjà mangé. Mais la visite fut l’occasion de retomber en enfance !
Je suis de celles qui ne font pas de manège à sensation dans les fêtes foraines – vous savez, l’idée du boulon mal vissé qui reste en travers de l’esprit ? Ben voilà, c’est moi.
Alors, les manèges, c’est chez Mickey. À la Vogue, ce qui me plaît le plus, c’est observer !
Observer les gens, et les expressions sur leur visage…
Le rire d’un enfant émergeant du toboggan à la sortie du Palais des Glaces.
Le sourire crispé d’une fillette au moment où la chenille s’apprête à pénétrer dans le train fantôme.
La lueur d’espoir dans les yeux de l’Homme quand il joue au tir à la carabine et tente de gagner un casque dernier cri, juste après m’avoir dit que, de toute façon, les ficelles étaient truquées et renforcées de fil de fer.
Les pleurs d’un petit garçon prisonnier d’un carrousel de balançoires, tendant désespérément les bras à chaque passage devant sa maman.
Le regard gourmand d’une acharnée de sucre alors qu’elle tend le bras pour récupérer sa barbe à papa à la cerise.
Il y a définitivement comme un air de magie dans l’air…
15 commentaires
j’adore l’ambiance et les couleurs des fêtes foraines..
Tous ces néons, ampoules et peintures ornant les manèges ont un côté complètement kitsch ; mais sans eux, la fête foraine n’aurait pas la même saveur !
Il me semble bien avoir reconnu l’Homme sur une des photos !
Avec la canne à pêche, c’est ça ?! 😉
J’adore les fêtes foraines et le pommes d’amour 🙂
C’est une jolie évasion au goût d’enfance ! Moi je fonds pour les barbes à papa et les churros… 🙂
Oh qu’elles sont chouettes ces photos 🙂
J’adore les fêtes foraines !
Ça faisait tellement longtemps que je n’y avais pas mis les pieds. C’était chouette de reprendre un bain de couleurs lumineuses et d’odeurs sucrées. ^^
J’adore tes photos! Ca me donne envie d’arpenter les stands à ton bras, une pomme d’amour dans la main! Bisous!
Un petit séjour à Lyon pour l’édition 2013 ?! :p
Très jolies photos ! 😀
Les fêtes foraines, c’est vraiment quelque chose que j’aime. 🙂
Merci Mdame ! Tu as eu l’occasion d’y faire un tour ?
J’ai trouvé l’ambiance de la Vogue vraiment très agréable, bon enfant. Avec tous ces sourires, impossible de ne pas jouer des zygomatiques !
Ici, à Bordeaux, c’est déjà fini , au grand dam de ma fille qui n’a pas pu y aller faire un tour cette fois ci …
Ici aussi c’est déjà fini. Place au marché de Noël dans une dizaine de jours… 🙂
Moi c’est la fête foraine des Tuileries qui me manque !