Coups de gueule

Saleté de vieillerie…

6 janvier 2011
Le temps passe

Si elle nous apporte sagesse, maturité et sérénité, nous fait relativiser et porter un autre regard sur la vie et le temps qui s’écoule, la vieillesse est aussi parfois une sacrée salope.

La vie nous offre de doux moments, des instants précieux mais nous assaille aussi d’épreuves difficiles qui nous blindent et font de nous ce que nous sommes.
Alors pourquoi, parfois, elle décide de nous en reprendre un morceau, de s’emparer de notre mémoire et de nous piquer nos souvenirs, les uns après les autres ? N’en a t’elle pas de propres souvenirs, la vie, pour qu’elle ait besoin de chaparder ceux de ma grand-mère ?

Cette grand-mère qui a toujours eu des histoires à raconter et qui dorénavant ne pourra en construire de nouvelles.

Cette grand-mère dont la mémoire se transforme peu à peu en passoire.

Cette grand-mère dont le présent n’est plus le seul éphémère puisqu’il sera bientôt rejoint par son passé – du moins, les réminiscences qu’elle en a.

Cette grand-mère qui semble s’éloigner de plus en plus ; comme si les courants d’air qui s’immiscent dans son esprit l’emmenaient sournoisement au loin.

MA grand-mère à laquelle cette pétasse d’Alzheimer a décidé de s’attaquer.

Ma grand-mère qui semble nous quitter peu à peu mais qui est toujours bien là, physiquement parmi nous. Et c’est ce qui est difficile avec cette pétasse (je parle bien sûr de la maladie). Elle vous donne l’illusion que votre grand-mère adorée a perdu la tête ; mais ce n’est que ne sont que ses souvenirs qui se font la malle.

Ne t’inquiète pas Mamie, nous sommes tous là pour t’aider à les rattraper, ces souvenirs fugueurs, et à te les accrocher au bras comme des ballons d’hélium multicolores.

Quant à toi Alzheimer, tu coules actuellement des jours heureux. Et, malheureusement cette bataille tu la gagneras… Jusqu’au jour où, nous aurons trouvé la bombe atomique qui te réduira en cendres et nous fera gagner cette guerre.

Edit : ce genre d’intermèdes peu joyeux n’est pas chose courante sur Rue Rivard. Mais, comme pour beaucoup, mon blog est aussi un exutoire. Et je pense qu’aujourd’hui, j’en avais tout simplement besoin.
Demain, vous retrouverez vos programmes habituels !

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7 commentaires

  • Répondre Lalex 6 janvier 2011 at 10 h 20 min

    Bon courage. La maladie de nos proches n’est jamais une chose facile et légère à vivre.

  • Répondre Memy 6 janvier 2011 at 12 h 28 min

    Ma grand-mère l’a eue aussi… c’est très dur… je te souhaite beaucoup de courage…

  • Répondre Mlle Toutouille 6 janvier 2011 at 14 h 09 min

    Si ça t’ennuie, faut que ça sorte, un blog c’est l’endroit parfait pour ça (parce que si tu ouvres la fenêtre et que tu cries, ça peux mal passer)

  • Répondre My Little Discoveries 6 janvier 2011 at 19 h 30 min

    Courage, c’est dur de se sentir impuissant face à la maladie…

  • Répondre anneloric 7 janvier 2011 at 0 h 01 min

    Merci à toutes pour vos messages et vos encouragements !

  • Répondre Tere Provost 12 janvier 2011 at 0 h 52 min

    Comparto tu tristeza por este mal incurable que afecta a tu abuelita, sé que la quieres mucho y que le das mucho amor, es lo mejor que puedes hacer por ella….. Bon courage !

  • Répondre Ces choses que je vous cache… | Rue Rivard 16 avril 2012 at 8 h 07 min

    […] à me livrer un peu plus, à vous faire part de mes humeurs et de mes états d’âme, comme ce coup de gueule ou cette […]

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