Dijonnaises, dijonnais,
Le temps est venu de se soulever, d’abattre les clichés et de faire tomber les poncifs.
Parce que y’en a marre d’avoir écrit « moutarde » sur le front dès que l’on va quelque part – même si la couleur est à la mode en cette saison toute de gris vêtue.
On a beau traverser les océans, nous sommes toujours autant persécutés. Oui, Madame, Monsieur, ne prenez pas cet air contrit !
Même que de l’autre côté de l’Atlantique, le condiment qu’est la moutarde forte revêt le nom commun, sonnant et trébuchant de « dijon ».
Bon, vous me direz… Au moins quand je dis d’où je viens, les gens ne savent pas forcément placer la ville sur une carte, mais ils en ont entendu parler.
Mais Dijon, ce n’est pas que ça… des petites graines de moutarde déclinées en dizaines de pots aux saveurs originales, de la crème de cassis pour sucrer et colorer les kirs, ou du pain d’épices pour accompagner petits déjeuners, goûters et foie gras.
D’autres gourmandises se cachent entre les rues étroites et pavées de son centre ville millénaire…
À quelques pas des Halles, d’où s’échappent des fumets d’époisses et de citeaux, et à quelques mètres de la célèbre chouette porte-bonheur (hein, où ça des clichés ? – on a dit qu’on les abattait !), se trouve une petite confiserie à la vitrine parsemée de touches pastels. Approchez-vous donc…
Vous la sentez cette bonne odeur de sucre ?
Et bien, croquez maintenant !
Depuis 1885, la confiserie Michelin régale les papilles des passants et des curieux avec ses friandises recouvertes de sucre satiné.
Quatre nuances délicates pour quatre parfums envoûtants…
Du jaune pour la nougatine ; du rose pour le praliné aux noisettes du Piémont ; du parme pour la pâte d’amandes au cassis ; et du brun pour le glaçage au café.
Comme dirait un grand nom de la tivi vintage, quatre parfums, quatre personnalités, quatre couleurs primaires… leur nom ne serait-il pas « Quadricolors » ?!
Ouh là, sous vos yeux ébahis, je prends soudain un gros coup de vieux.
Mais siiii, souvenez-vous…
Bon, revenons aux choses sérieuses et oublions les références pourries…
Ces charmantes douceurs portent le nom de « Jacqueline ». Un hommage à la femme du pâtissier qui les a créées ?
Pas vraiment. Mais un clin d’œil à une certaine « femme ». Celle du Jacquemart, un automate perché sur l’église Notre-Dame de Dijon qui sonne les heures de son marteau en tapant allègrement sur une cloche. Installé en 1383, il fut rejoint par sa femme Jacqueline 260 ans plus tard ; puis par deux enfants, Jacquelinet et Jacquelinette, qui sonnent de quart d’heure en quart d’heure sur deux petites cloches.
C’est donc la bouche pleine de chocolat et la chemise clairsemée de sucre glace que j’achève cette petite escapade culinaire dans les rues de ma ville natale.
En espérant que la découverte vous ait plu et que lors d’un prochain voyage en Bourgogne, vous vous laisserez tentés…
Confiserie A. Michelin
18 rue Musette
21000 Dijon
Boutique en ligne
31 commentaires
Je parcours ton article, l’eau à la bouche ! Cà doit être délicieux !!! Bises.
Surtout celles au praliné… Ce sont toujours celles que je décime en premier ! Ça a été dur s’en garder assez pour prendre les photos ! 🙂
bonjour anne laure pourriez vous me préciser où exactement , on peut acheter la specialité : les jacquelines
est-ce rue rivard où rue musette ?
MERCI
oh oui j’ai aimé la découverte!
et pourtant je suis de Besancon donc a même pas 1 heure de Dijon, mais j’avoue (tête basse) que je ne connaissais que la fameuse moutarde!
En même temps, c’est facile de donner des leçons sur une ville où l’on a grandit et que l’on connaît comme ça poche ! 🙂 Pour Besançon, il me serait difficile de citer d’autres spécialités que les fromages et saucisses de Franche-Comté. À moi de baisser la tête ! :p
Quand j’étais aux États Unis et que je me présentais je disais tout le temps « I’m from Dijon, like the mustard »! Tout mes amis français se moquaient de moi mais au moins ça évoquait quelque chose pour les américains !
Par contre c’est sur que Dijon ça ne se résume pas qu’à le moutarde ! Jacqueline, crème de cassis, pain d’épice… Sans oublier les macaron de Gilotte 😉
Ah je ne savais pas que tu étais de Dijon !
J’ai vu que tu y avais passé un week-end récemment, mais je ne savais pas que ta famille était là-bas. On est presque voisines d’enfance ! :p
Ça me fait penser qu’il faut que je ramène de la crème de cassis la prochaine fois !!
Miuoum mioum! Tu me mets l’eau à la bouche mais je ne sais pas où les trouver! Ah beh bravo!!!
Bon, la prochaine fois que je monte à Dijon, je t’en prends un petit ballotin ; ce sera mon cadeau de fiançailles ! :p
Gniiiiiiiiiiiiiiiiii j’aime!!!!!
Je vois exactement la boutique, ils font aussi des nonettes aux mille et un parfums !
Mon chéri est dijonnais en exil sur Paris pour cause de reprises d’études et aussi de souhiats de vie commune (;))
Shame on me ! Pour le pain d’épices, je préfère aller voir les petits producteurs de miel sous les Halles ou même acheter du Youp-La-Boum plutôt que celui de chez Mulot et PetitJean. Je le trouve trop sec. Par contre, je ne dit jamais non à une nonette ! :p
MMMMMmmmm je ne connais pas la ville de Dijon ni les Jaquelines mais je découvrirais bien les 2 🙂
Une belle escale pour une gourmande; surtout si tu aimes le fromage et le bon vin ! 🙂
Miaaam! J’adore la moutarde, mais les jacquelines ont l’air plutot appétissantes aussi!
Une perdition pour les becs sucrés ! 😉
Je ne connais pas du tout, mais ça me donne bien envie !
Surtout que là, ça fait bien 1h30 que je me retiens d’aller dévaliser le rayon goûter (oui, je n’ai pas un tiroir mais un rayon goûter chez moi. xD ) . Mais là, avec Friends qui commence soon soon… je ne vais plus tenir très longtemps !
Je connais ces bonbons depuis toujours. Ici, à Nancy, ce ne sont pas des Jacquelines, mais des craquelines.
J’étais sûre qu’ils étaient une spécialité lorraine…
Ben, non !
Bonne journée
Aélis
Merci pour la découverte ! J’aimerais bien y aller si je passe un jour par Dijon.
Je vois tout à fait de quoi tu parles !
Si j’avais compté le nombre de fois où l’on m’a dit « Dijon, oh like the mustard! »
Mais honte à moi, je connais pas les jacquelines.
Il faut que je remédis à ça lors de mon prochain week end.
Bon au moins, les gens connaissent notre ville de nom ! Même s’ils auraient bien des difficultés à la placer sur une carte :p
En tout cas, il faut absoooooolument que tu testes les jacquelines, surtout celles au praliné si tu aimes le chocolat !
J’aimerais bien gouter les bonbons jacquelines… ou peut-je les trouver a Paris?
Les jacquelines sont une spécialité d’une seule confiserie dijonnaise. Je ne pense donc pas qu’il soit possible d’en trouver sur Paris. Mais ce peut-être l’occasion d’une escapade en Bourgogne !
bonjour,
Suite au reportage sur tf1 je me demande si on peut en acheter sur le net …moi gourmande ? lol
merci de vos réponses
Entre gourmande, aidons-nous ! 😉
La maison Mulot et Petitjean en propose sur sa boutique en ligne, juste ici : http://eboutique.mulotpetitjean.fr/fr/21-confiseries
Bonne dégustation !
Merci Beaucoup ^^
vu à la télé ce midi aux infos, j’aimerai gouter et commander, par courrier est-ce possible et comment?
Bonjour, n’ayant aucun lien avec les fabricants de ces douceurs dijonnaises, je vous laisserai lire ma réponse au commentaire précédent pour en savoir plus…
bonjour j aimerais, si cela vous était possible, m envoyer 5 sachets différents de Jacquelines je vous enverrai un cheque du montant après m avoir me donner votre accord, par e mail. je suis dans le Nord, je connais très bien DIJON et ai gardé un très bon souvenir de cette ville. Je vous remercie et espère que vous me ferez ce grand plaisir. merci
Bonjour Bernadette, Je pense qu’il y a eu confusion. Je ne m’occupe pas d’une boutique en ligne et n’ai aucun lien avec la confiserie Michelin. Dijonnaise de naissance, j’ai juste écrit un article sur les jacquelines pour mettre en avant ces douceurs chocolatées sur mon blog. Mais vous pouvez vous en procurer directement auprès de la Maison Mulot et Petitjean : http://eboutique.mulotpetitjean.fr/fr/21-confiseries
Pour ma part, je préfère celles au café et il n’y en a pas dans la boutique en ligne … Snif