La vie québécoise

Ces nouvelles habitudes du quotidien

11 décembre 2015
Marché Bonsecours - Montréal

Voilà presque 4 mois que nous avons entamé notre nouvelle vie à Montréal. Même si nous connaissions déjà les lieux pour y avoir habité 2 ans, une petite réacclimatation a été nécessaire le temps d’adopter de nouveaux réflexes et d’accueillir de nouvelles habitudes dans notre quotidien. On ne peut pas vraiment parler de choc culturel en passant de la France au Québec. Mais il existe tout de même des petites variations dans les us et coutumes qui ponctuent chaque journée d’un sentiment de nouveauté et/ou d’un petit goût de liberté!

Appuyer sur le bouton bagel du grille-pain pour que seules les faces intérieures du petit pain coupé en deux soient rôties. Une fonctionnalité magique!

Faire la file calmement en rang d’oignons, que ce soit pour attendre le bus ou pour rendre mes livres à la bibliothèque. Ici, l’entonnoir et ses bousculades n’ont pas leur place!

Voir les prix affichés hors taxes dans les magasins, les épiceries et les restaurants. Et sourire lorsque les prix sont déjà annoncés toutes taxes comprises sur les étals d’un marché de Noël.

Pester contre la lumière des boutiques qui reste bien souvent allumée toute la nuit, même si la boutique est fermée. (Monsieur Trudeau, ça c’est un point qu’il va falloir ajouter à vos résolutions environnementales!)

Laisser le commis ou la caissière de l’épicerie emballer mes courses. Et ne plus jongler entre la carte qui bipe en attendant son code secret et le sac à remplir façon Tetris.

Serrer les mains des personnes que je rencontre pour la première fois, même en soirée chez des amis.

Tutoyer les gens que je rencontre pour la première fois, même quand ce n’est pas en soirée chez des amis.

Voir les gens fleurir leurs balcons et leurs porches de chrysanthèmes à l’automne. Et m’imaginer un instant dans un film de Tim Burton.

Déposer un chèque en le prenant simplement en photo avec mon téléphone.

Ne plus me fier aux températures annoncées par la météo, mais aux températures ressenties qui se cachent derrière. Le facteur vent nous joue des tours en hiver et l’humidité se moque bien de nous en été!

Voir les cours d’écoles ouvertes le week-end pour que les enfants du quartier puissent entrer y jouer.

Apporter ma bouteille de vin au restaurant.

Retirer de l’argent directement à la caisse de l’épicerie, en ajoutant le montant désiré sur ma facture.

Payer bien trop cher pour envoyer une lettre suivie vers la France (19,50$ pour une lettre de 9 g sans accusé de réception, quand un courrier de plus d’1 kg avec accusé me revenait à 22€ dans l’autre sens. Postes Canada, je veux bien que tu sois en faillite, mais quand même!)

Repartir du restaurant avec les restes de mon plat inachevé et ne plus me forcer à tout finir et me rendre malade pour ne pas gâcher. Vive les doggy bag!

Commander une bouteille de vin au restaurant et repartir avec, si celle-ci n’est pas terminée à la fin du repas.

Faire mon épicerie jusqu’à 23h, même le dimanche.

Ajouter un pourboire à ma facture au restaurant.

Voir les petits bouts de la garderie se promener dans le quartier, tous reliés à un méga-harnais.

Loucher sur les réserves de vin d’une soirée quand 23h approche (impossible d’acheter de l’alcool après cette heure).

Payer des achats en carte de crédit et recevoir la facture à rembourser 1 mois plus tard.

Recevoir son salaire net de tout impôt (bon ça c’est pour Monsieur, qui a un poste à temps plein!)

Et j’en oublie certainement…

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16 commentaires

  • Répondre chocoladdict 11 décembre 2015 at 2 h 39 min

    j’adore ton article, toutes ces petites et grandes différences qui font le sel des voyages

    • Répondre Anne-Laure 14 décembre 2015 at 8 h 35 min

      Ces découvertes sont un vrai petit plaisir quotidien. Même si parfois, je mets un temps d’arrêt à les observer et les adopter! ^^

  • Répondre Une Frenchie 11 décembre 2015 at 8 h 53 min

    Oui c’est effectivement ça ! La file d’attente pour le bus est d’ailleurs le truc qui m’a le plus marqué en arrivant.
    Je pense que je pourrai ajouter : t’entendre répondre « bienvenue » quand tu dis merci, parce que ça, je ne m’y fais toujours pas tellement ça fait drôle à mes oreilles !

    • Répondre Anne-Laure 14 décembre 2015 at 8 h 36 min

      Ahah oui bien sûr! Il y a aussi toutes ces nouvelles habitudes linguistiques!

  • Répondre jameneledessert 11 décembre 2015 at 11 h 34 min

    C’est exactement ca!!! très bel article! 😀

    • Répondre Anne-Laure 14 décembre 2015 at 8 h 36 min

      Merci Aude!

  • Répondre Julycocoon 11 décembre 2015 at 15 h 39 min

    J’adore je me marre en te lisant (serrer la main vs tutoyer) et je t’envie vraiment pour certaines (les cours d’école, le vin au resto, les chèques !!!) !

    • Répondre Anne-Laure 14 décembre 2015 at 8 h 37 min

      Hmm quand tu verras le prix d’une bouteille de vin par ici, tu envieras moins cette petite habitude… 😉

  • Répondre Camille 11 décembre 2015 at 21 h 13 min

    Rha ouais, les cours de récré ouvertes, tellement COOL, c’est comme ça que je me suis entraînée au skate l’été dernier !
    Moi dans les petites habitudes, y’a aussi le fait d’aller acheter mes fruits et légumes dans une fruiterie, mon PQ et mon chocolat à la pharmacie, etc etc.
    En revanche, une habitude à laquelle je n’arrive pas à me faire, c’est le prix exorbitant des bouquins !

    • Répondre Anne-Laure 14 décembre 2015 at 8 h 39 min

      J’ai tellement pensé à toi samedi en allant aux Puces des Neiges. On est passé devant 2 cours d’école et chacune avait ses skaters à l’intérieur! ^^
      Oh oui oui oui les commissions multidestination… Ça aussi ça change! (et pour les livres, je suis tout aussi peinée. Du coup, la Grande Bibliothèque est devenue ma meilleure amie!)

  • Répondre Iris Klimt 13 décembre 2015 at 22 h 04 min

    2011. Lyon. Je suis dans un bouchon lyonnais avec mon amie lyonnaise et un ami basque. Arrive, très tard dans le repas, le meilleur gratin de poireau au Comté de ma vie. Mais je n’ai plus faim, je n’en peux plus. Je sais que le doggy bag n’existe pas, mais je mise sur mon charme et mon accent québécois pour flatter la serveuse. « Vous savez madame, au Québec, un gratin comme ça, je l’apporterais chez moi pour le savourer demain! »

    Elle: « Ah bon. »

    Et elle est repartie avec, je ne l’ai jamais revu! Le gratin, pas la serveuse, qui est revenue se faire payer! Ahahah

    • Répondre Anne-Laure 14 décembre 2015 at 8 h 40 min

      Ça ne m’étonne tellement pas! Je comprends pas pourquoi 1. c’est mal perçu en France de demander un doggy bag et 2. ce n’est pas une habitude mise en place dans les restaurants. Ça éviterait tellement de gâchis!

  • Répondre Xel0u 14 décembre 2015 at 1 h 48 min

    Ahah j’adore la fonctionnalité bagel, ça c’est du dépaysement !

    En NZ on peut aussi demander du « cash out » à la caisse, j’aime bien faire ça aussi, ça m’évite de perdre du temps à chercher un ATM de ma banque pour ne pas avoir de frais 😀

    • Répondre Anne-Laure 14 décembre 2015 at 8 h 41 min

      Oh oui car ces frais bancaires, ils sont justes exorbitants!
      (une fois que tu as testé à ce bouton bagel, impossible de t’en passer! 😉 )

  • Répondre Laurelas 14 décembre 2015 at 11 h 46 min

    Ah les files d’attente, c’est pareil en Angleterre, et ça change tout (nous autres français rustres et égoïstes, haha, on ne connaît pas, surtout pas à Paris!)

    Y’a plein de subtiles différences qui ont l’air vraiment cool au quotidien (bon et d’autres contraignantes, mais bon, c’est comme ça hein!)
    Bisous

  • Répondre 39 choses qui t’arriveront si tu t’installes à Montréal – Rue Rivard 18 août 2016 at 22 h 25 min

    […] dans un pays étranger vient avec son lot de nouvelles habitudes, de nouveaux repères et de nouveaux réflexes. Des changements qui peuvent être anecdotiques, […]

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