Avec leur silhouette replète et leur teint bleuté voilé de blanc, ces petites perles ont l’air de délicieuses myrtilles. Pourtant, ça n’en est pas. Couleur, saveur… leurs différences sont subtiles car elles sont cousines. L’une pousse en Europe. L’autre est l’un des symboles gourmands du Québec. Vous l’aurez deviné (tout est dans le titre, c’est pas trop compliqué!), c’est de bleuets que je suis en train de me gaver!
La saison du bleuet bat son plein en ce moment. Chaque été, c’est un vrai plaisir d’en faire des tartes, des scones et des pancakes. Et le fait d’en glisser tous les matins dans mon granola m’a donné l’envie de partager une belle expérience que j’ai vécue l’an dernier…
En plein mois d’août, alors que nous étions déjà en train de préparer l’automne au bureau, j’ai eu la chance de m’envoler pour le Lac-Saint-Jean. J’étais professionnellement invitée à passer une journée dans cette belle région du Québec, à la rencontre des producteurs des bleuets et des céréales que l’on retrouvent dans les pains Boulange des Campagnards. L’occasion de visiter une bleuetière et de voir le trajet de ces petites baies, du champ jusqu’à mon grille-pain. Une aubaine pour la petite française que je suis!
Aux aurores, j’ai embarqué à bord d’un tout petit coucou avec une belle équipe de gourmets. J’avoue, dans cet avion d’une dizaine de places, je n’en menais pas large. Mais la curiosité et la gourmandise ont été plus fortes que la peur. Puis bon, je ne pouvais plus vraiment reculer non plus. Une heure après notre décollage, nous avons atterri à Dolbeau-Mistassini quasiment au milieu des champs de bleuets. C’était magique! Du bleu, du vert et du rouge à perte de vue sous un ciel orageux.
En direct, j’ai pu répondre à cette question qui me taraudait régulièrement l’esprit lors de mes virées au marché: mais d’abord, comment ils poussent les bleuets? La réponse était sous mes yeux… sur des petits arbustes.
Chez Bleuets Mistassini, on cultive le bleuet sauvage (la crème de la crème!) Une baie plus petite que le bleuet commun, pour un concentré de saveur. Les plants sont récoltés une année puis ils sont coupés afin de les renforcer et laissés en jachère durant l’année suivante.
La récolte peut se faire à la main, mais elle est très fastidieuse (bonjour les squats et les bobos dorsaux!) On lui préfère donc une cueillette automatique ou semi-automatique. Munie d’un peigne vibrant, la cueilleuse à bleuets passe à travers les plants, en décroche les baies et les emmagasine dans une grosse boîte. Une fois la boîte pleine, les bleuets sont emmenés au triage. Une trieuse laser, capable de repérer ce qui est bleu, va alors séparer les bleuets des feuilles ou des branches ramassées en même temps. Et voilà, le mystère de la culture du bleuet était levé!
Certains bleuets se retrouvent frais sur les étals du marché. D’autres sont recouverts de chocolat pour une gourmandise de saison absolument délicieuse. Et d’autres sont congelés pour être vendus au rayon surgelé ou être séchés puis ajoutés dans des pains et pâtisseries. Comme ce sont des fruits extrêmement fragiles, leur congélation est nécessaire avant leur déshydratation.
Après cette belle découverte, nous avons quitté la bleuetière pour rejoindre les champs d’avoine de la ferme Olofée, dont les flocons garnissent les miches de Boulange des Campagnards. Nous y avons vu la transformation de la céréale, de l’amande au flocon, avant de prendre place dans une belle grange le temps d’un buffet bucolique. Miam miam le sandwich à la ricotta, aux bleuets frais, au zeste de citron et aux noisettes!
Je trouve ça toujours émouvant de rencontrer les gens qui cultivent ce qui se retrouvera dans notre assiette. Savoir d’où viennent ces aliments dont je me nourris contribue à les apprécier et les respecter. Sans ces gens passionnés qui se démènent chaque jour dans leurs champs ou leurs vergers, nous serions bien embêtés. Alors chapeau bas à ceux qui choisissent de s’investir dans cette voie. Puis sérieusement, comment ne pas tomber sous le charme de ces champs?!
Et voilà! À présent, vous savez comment poussent et sont récoltées ces petites pépites bleues que sont les bleuets!
8 commentaires
Tellement, mais tellement intéressant !
Un peu comme toi, je trouve ça toujours super chouette de savoir d’où vient ce qu’on mange, comment ça a été cultive, rencontrer les personnes qui font tout ça, tous les jours. Et puis, les bleuets… <3 !
Si je pouvais choisir ma prochaine grande question de gourmande, ce serait… « ça pousse comment les cerises de terre? » :p
Oh génial, j’ai adoré cet article ! 🙂
Il ne manque plus qu’une chose : que l’on puisse goûter à travers l’écran, parce que je ne pense pas avoir déjà mangé des bleuets. 🙂
(Trop mignon, ce nom, d’ailleurs)
Non mais à quand ce bouton magique?! 😉
ca me rappelle mes vacances forcement! y’en avait partout, qu’est ce que j’avais aimé ca! j avais meme ramené de la confiture de bleuet!
Je crois que je vais essayer d’en faire cette année de la confiture… Pour garnir mes yaourts cet hiver! ^^
Magnifique photo reportage ! ça me donne envie d’en faire dans un gâteau, merci !
[…] Rouler jusqu’à Tadoussac. Monter à bord d’un bateau. Refouler mon mal de mer. Observer le gracieux ballet des baleines et se sentir toute petite petite petite. Admirer le lever du soleil sur le Fjord. Prendre la route le long de la rivière. Se balader sur les sentiers d’un parc national. Faire du canot. Aller chercher du fromage skuik-skuik à la fromagerie Boivin. Si la saison le permet, aller jusqu’au Lac-Saint-Jean pour cueillir des bleuets. […]