Une semaine OH MY GOD!

Depuis jeudi, un cocktail d’émotions et d’étranges sensations parcourent mon corps et sèment la zizanie dans mon esprit. J’ai des papillons dans le ventre, du mal à trouver le sommeil, et les doigts qui se mettent à trembler sans prévenir. Depuis jeudi, dès que j’y pense, j’ai mal au cœur tout en ayant le sourire aux lèvres. Je suis ravie, contente, heureuse, aux anges, comblée, enthousiaste, enchantée et aussi, un brin stressée. Je ne m’y attendais tellement pas… Bien sûr, j’en rêvais ; mais je n’osais pas trop espérer de peur d’être terriblement déçue. Du coup, cette idée, je l’avais oubliée, enfouie dans un petit coin reculé de mes pensées. Jusqu’à ce que, jeudi, un coup de fil la fasse ressurgir de sa cachette.

Jeudi matin, le téléphone s’est mis à sonner entre mon bol de granola aux canneberges et mon ordinateur. Quand j’ai vu un numéro parisien s’afficher, j’étais persuadée que c’était Fanny au bout du fil, avec qui je travaille et pour laquelle j’étais justement en train de rédiger du contenu. J’ai décroché et la voix d’un homme a résonné de l’autre côté. J’ai été quelque peu décontenancée, surtout que je n’avais pas bien entendu qui il était. Il m’a expliqué le pourquoi de son appel, m’a annoncé la belle nouvelle et m’a posé quelques questions. J’ai alors arrêté de respirer, j’ai tremblé et j’ai beaucoup bafouillé. L’appel a duré 9 minutes. On en dit des choses en 9 minutes. Et pourtant, je me rappelle à peine de notre conversation. J’étais dans un état second.

Jeudi, quand j’ai reposé mon téléphone, j’ai bondi de ma chaise et je me suis mise à pleurer. De grosses larmes de joie ont coulé sur mes joues pendant que mes jambes arpentaient l’appartement. J’ai appelé Monsieur, lui ai demandé s’il était assis et lui ai annoncé la nouvelle à mon tour. J’avais terriblement envie de le serrer dans mes bras pour le remercier de m’avoir toujours soutenue dans ce projet. Il ne devait rien dire, c’était encore confidentiel pour quelques jours. Moi aussi je devais me taire, même si j’avais envie de le crier sur tous les toits pour rendre la chose plus réelle. Cela me paraissait tellement fou. Je ne sais pas ce que j’ai fait du reste de la journée… si ce n’est traîner mon état de choc avec moi, mettre 4 heures au lieu de 2 pour rédiger cet article que je devais livrer, et visiter le marché de Noël de la pâtisserie Rhubarbe.

Jeudi soir, Monsieur était de sortie pour son party de Noël professionnel. J’étais seule à la maison et j’avais besoin de fêter ça. J’ai donc été chercher un plateau de sushis, je me suis confortablement installée devant une série, et j’ai savouré. J’ai savouré le fait de faire partie des 3 finalistes du concours du premier roman jeunesse de Gallimard!

Pour le moment, rien n’est joué. Mon manuscrit et celui des 2 autres finalistes seront soumis à un jury d’une dizaine de personnes gravitant dans le monde de l’édition. Ces éditeurs, journalistes, auteurs et blogueurs désigneront le gagnant, qui verra alors son livre publié. Son nom sera révélé en avril 2016.

Pour le moment, rien n’est joué mais dans ma tête, j’ai déjà gagné. Non pas le concours, bien sûr. Je ne suis pas devin et je ne me permettrai pas de jouer les prétentieuses. Nous sommes 3 finalistes et avons chacun 33,333333% de chance de remporter ce concours. Ce que j’ai gagné, c’est une bataille contre ce manque de confiance en moi, une motivation de plus pour continuer à taper sur le clavier, et une adhésion à cette histoire qui a germé dans mon imagination il y a plus de 5 ans alors que j’étais en voyage à Cuba. Ma troupe de personnages a su toucher l’équipe éditoriale de Gallimard Jeunesse et j’espère qu’ils sauront trouver le chemin pour toucher d’autres lecteurs. Affaire à suivre!

Après cette annonce, il est difficile de vous parler du reste de ma semaine…

De comment j’ai assisté à ma première soirée sex toys chez une amie (oui le titre de ce billet était aussi un clin d’œil à cet événement!) et de comment avec les copines on a plus ri que dépensé.

De comment j’ai ouvert les premières cases de mon calendrier de l’avent Damman Frères, ai eu l’agréable surprise d’y piocher un sachet de Coquelicot Gourmand (l’un de mes thés préférées) et de découvrir le délicieux Flocons d’épices aux notes d’orange et de biscuits de Noël.

De comment j’ai enfin testé le fameux restaurant montréalais Joe Beef, goûté ses pâtes au homard et me suis régalée de son Paris-Chamonix (un Paris-Brest à la crème de marrons).

De comment j’ai fait le plein de nouveaux livres à dévorer à la bibliothèque, avec notamment Le géant enfoui de Kazuo Ishiguro dont j’adore la plume depuis le très émouvant Auprès de moi toujours.

De comment j’ai visité le marché de Noël Me Myself and Montréal et fait de jolies trouvailles parmi des créateurs montréalais.

De comment je me suis envoyée un burger au chèvre chez Frites Alors accompagné, non pas d’une salade, mais d’une mini-pas-si-mini-poutine.

De comment une recette préférée du moment, des pâtes à la courge butternut, a rejoint ma chaîne YouTube.

Et enfin, de comment mon amie Marjo a voulu rendre hommage à la Fête des Lumières en allumant un chemin de lumignons dans son jardin samedi, avant que je mette quelques bougies à mes fenêtres demain soir pour le 8 décembre.

Je vous souhaite une très belle semaine, et que vos rêves se réalisent!